L’objectif de sanctions contre l’Iran est de faire pression sur le gouvernement et sur les Gardiens de la révolution afin d’obtenir l’arrêt des activités nucléaires sensibles sans affecter la population, a déclaré lundi la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton.
« Nous avons déjà entamé des discussions avec nos partenaires et avec des pays partageant notre point de vue sur la pression et des sanctions », a dit Hillary Clinton lors d’une conférence de presse avec le cheikh Hamad bin Jassim al Thani, Premier ministre du Qatar..
« Notre but est de faire pression sur le gouvernement iranien, en particulier sur des éléments des Gardiens de la révolution, sans contribuer aux souffrances de la population qui mérite mieux que ce qu’elle a actuellement », a ajouté Hillary Clinton.
Les Etats-Unis, qui accusent l’Iran de poursuivre secrètement un programme d’armement nucléaire sous couvert de programme civile continueront leur « double » approche consistant à poursuivre les négociations tout en envisageant des sanctions.
Des responsables ont rapporté que parmi les sanctions, ciblées envisagées par la Maison blanche figure le renforcement des restrictions, notamment aux voyages, pour les personnes et les institutions entretenant des liens étroits avec les dirigeants iraniens et les Gardiens de la révolution.
L’Iran a repoussé l’échéance de fin décembre fixée par les Occidentaux pour accepter un accord sur l’enrichissement du combustible nucléaire destiné à dissiper les craintes de la communauté internationale.
« Nous avons nous-mêmes évité d’utiliser le terme de date-butoir pour laisser la porte ouverte au dialogue, mais nous avons aussi bien dit que nous ne pouvons continuer à attendre », a souligné la secrétaire d’Etat. « Nous ne pouvons (…) rester les bras croisés lorsque les Iraniens eux-mêmes parlent d’augmenter leur production d’uranium hautement enrichi ».
Clinton s’est aussi insurgée contre la manière dont les autorités iraniennes ont réprimé les manifestations qui ont éclaté après l’élection présidentielle contestée de juin.
« Nous sommes profondément préoccupés par les signes croissants de répression brutale qui s’exerce contre ceux qui se rassemblent et expriment des points de vue différents de ceux que les dirigeants de l’Irah souhaitent entendre », a-t-elle dit, ajoutant qu’elle tenait à exprimer sa solidarité avec les manifestants pacifiques.
Les autorités iraniennes ont à plusieurs reprises accusé les dirigeants de l’opposition de liens avec des « ennemis étrangers » et elles ont prévenu qu’elles ne tolèreraient plus de manifestations antigouvernementales après les troubles qui ont marché la célébration de la fête chiite de l’Achoura.
Par Arshad Mohammed