Les États-Unis envisagent d’imposer aux touristes étrangers, notamment ceux bénéficiant du programme d’exemption de visa (ESTA), de fournir l’historique de leurs activités sur les réseaux sociaux au cours des cinq dernières années.
Cette proposition émise par l’administration de Trump dans le cadre du renforcement de la sécurité dans son pays, pourrait concerner les ressortissants de dizaines de pays. Selon des analystes, cette nouvelle exigence pourrait décourager certains visiteurs et soulever des préoccupations quant à l’atteinte de leurs droits numériques.
Interrogé sur les inquiétudes quant à une forte baisse du tourisme due à cette nouvelle proposition, Donald Trump a répondu mercredi « qu’il n’était pas inquiet ». Il a insisté sur la prospérité actuelle du secteur, déclarant : « Nous nous en sortons très bien ».
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Les États-Unis veulent obliger les touristes à dévoiler leurs activités sur les réseaux sociaux
Le président américain justifie cette mesure par la nécessité d’assurer la sécurité : « Nous voulons simplement que les gens viennent ici en toute sécurité. Nous voulons nous assurer de ne pas laisser entrer dans notre pays des personnes indésirables ».
Malgré les inquiétudes soulevées par les nouvelles exigences, les États-Unis anticipent un afflux touristique majeur, notamment au cours des prochaines années. Le pays accueillera en effet la coupe du monde de football 2026 (conjointement avec le Canada et le Mexique) et les Jeux Olympiques à Los Angeles en 2028.
Par ailleurs, la proposition de loi en question a été officiellement déposée par le Département de la Sécurité intérieure (DHS) et son agence, les Douanes et la protection des frontières (CBP), avant d’être publiée au Federal Register, le journal officiel du gouvernement.
En quoi consiste réellement la nouvelle exigence de voyage aux États-Unis ?
La proposition exige des demandeurs de fournir l’historique de leurs réseaux sociaux des cinq dernières années. Elle prévoit également la collecte des numéros de téléphone (cinq ans) et des adresses électroniques (dix ans) précédemment utilisés, ainsi que des informations supplémentaires sur les membres de la famille. Cette initiative est justifiée par un décret présidentiel de Donald Trump axé sur la « Protection des États-Unis contre les terroristes étrangers ».
Actuellement, l’autorisation ESTA requiert peu d’informations et coûte 40 dollars pour une validité de deux ans. Un porte-parole du CBP a précisé que « rien n’a changé pour l’instant », soulignant qu’il ne s’agit pas d’une règle définitive, mais d’une première étape pour lancer une discussion sur de nouvelles politiques sécuritaires.
Ce projet suscite des inquiétudes majeures. Notamment, de la part des organisations de défense des droits de l’homme qui dénoncent « une mesure qui pourrait aggraver les atteintes aux libertés civiles« .
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