Dans le cadre de la protection de la santé du consommateur une tonne de viande rouge, issue de l’abatage clandestin, a été saisie, à Hassi bounif, par les services de l’inspection vétérinaire et la direction du Commerce. Malgré les nombreux contrôles effectués par les services de la répression et la protection du consommateur, le commerce de la viande issue de l’abattage clandestin se fait la part belle. Bien que connaissant un regain, pendant la période du Ramadhan, l’abattage clandestin est devenu une pratique courante, tout au long de l’année, à travers plusieurs communes limitrophes.
Depuis le début du mois sacré de nouveaux étals sauvages ont fait leur apparition, dans certains marchés de quartiers et, surtout, dans les douars périphériques qui ceinturent la ville d’Oran, notamment à Hassi Bounif et Hassi Ben Okba, et Douar Boudjmaâ, à l’est de la ville. L’abattage clandestin est devenu une pratique courante, tout au long de l’année, à travers plusieurs communes limitrophes. Aucune mesure d’hygiène n’est respectée. Les bêtes ne passent par aucun contrôle vétérinaire. Des rabatteurs s’occupent de chercher les clients, dès leurs décente de véhicules en leur proposant mont et merveilles
Avec des bas prix, les bouchers clandestins incitent les gens à l’achat de ces viandes, dont la provenance est vraiment douteuse. Des centaines de bêtes échappent aux abattoirs communaux. Les services vétérinaires de la DSA ont intensifié, ces dernières semaines, les efforts pour contrôler les boucheries, surtout que les enquêtes menées sur le terrain ont dévoilé une complicité entre les auteurs de l’abattage clandestin et certains bouchers qui évitent l’abattoir pour plusieurs raisons, dont la recherche du gain facile et éviter de payer la taxe d’abattage.
Alors que les services concernés et à leur tête la direction de la Santé mettent en garde contre les intoxications et leur risques, certains pseudo commerçants continuent de mettre en péril la santé des consommateurs qui, eux aussi, ont leur part de responsabilité. Viandes et charcuteries font souvent la une de l’actualité pour être à l’origine d’intoxications diverses. Outre les risques de transmission à l’homme d’une infection présente chez l’animal, les problèmes de contamination lors du transport ou de la conservation, existent. Parmi les maladies qui peuvent facilement atteindre le consommateur, par le biais des bouchers illégaux, la brucellose qui survient par le kyste et qui cause une stérilité et enfin le cancer causé par l’eau de laval , un liquide que certains bouchers utilisent pour duper les consommateurs, en modifiant la couleur de la viande périmée, afin qu’elle paraisse fraîche.
Un phénomène qui constitue une réelle menace pour la santé publique. Mais ce phénomène qui était limité, il y a quelques années, aux seules communes périphériques de l’est de la wilaya, semble prendre des proportions alarmantes, à Oran.
7 abattoirs et de 25 tueries ont été recensées à Oran et le nombre de bouchers, exerçant sur le territoire de la wilaya, est de 993 dont 15 dans la commune de Hassi Bounif.