La grève dans l’Éducation se poursuit aujourd’hui pour la deuxième journée consécutive. Un grand nombre d’établissements, dans les trois paliers sont, pour certains, carrément paralysés, pour certains autres leurs fonctionnements perturbés. Le ministre de l’Education, « se basant sur les informations obtenues au niveaux des différentes Directions de l’Education » évalue mardi, le taux de suivi de la grève à l’échelle nationale à 6,77 %.
Pourcentage qui se décompose comme suit : 0, 33 % au primaire, 1,84 au moyen et 26, 37 au secondaire, où le CNAPEST qui est derrière cette grève est mieux implanté. Ces chiffres sont contestés, par le porte parole du CNAPEST, joint mardi par Algérie1. Il revient d’abord sur le taux de suivi de la première journée pour indiquer qu’ « il se situe entre 85 et 90 %.
Evidemment, c’est dans les établissements secondaires que l’appel du CNAPEST a eu un écho massif, alors que pour le moyen et le primaire qui sont sous la coupe d’autres organisations syndicales, le taux de suivi , selon Larbi Nouar, se situe respectivement à 2 et 10% ».Le patron du CNAPEST averti que la grève se poursuivra encore demain et que d’autres suivront « si la tutelle ne se décide pas à engager un dialogue sincère avec les représentants des enseignants ».
A ce propos, Larbi Nouar, justifie le refus de son organisation de prendre part à la réunion avec les responsables du ministère, la veille de la grève. « On a refusé d’y participer, car ces réunions sont inutiles, sinon à donner à l’opinion l’illusion qu’il existe un dialogue, alors qu’il n’est est rien ».
Le Ministère, pour sa part , a réaffirmé sa disponibilité au dialogue en affirmant que « ses portes sont ouvertes en vue de consacrer la stabilité professionnelle, pédagogique et sociale au profit de tous ». Pour ce quie st des revendications, il y a en premier lieu la liberté de l’exercice du syndicat et la levée des sanctions contre les membres du Conseil national du CNAPEST qui font actuellement l’objet de mesures disciplinaires.
En matière salariale, le CNAPEST exige la révision du statut particulier qui , selon lui, pénalise certaines catégories d’enseignants qui sont au seuil de la retraite. En réponse à ces revendications, le directeur des ressources humaines avait présenté lundi soir, lors de son passage à la Télévision, un exposé détaillé sur les examens et concours professionnels permettant la promotion de certains corps à des grades plus élevés, prévus pour le mois de novembre 2013.
Le directeur de la formation a, de son côté, passé en revue le dispositif mis en place pour la promotion des enseignants des cycles primaire et moyen qui pourront désormais prétendre au grade de professeur d’enseignement primaire ou moyen. Il a évoqué l’existence de dossiers en cours de règlement dont ceux relatifs à la prime de zone et aux logements dans les wilayas du sud ajoutant que les autres dossiers seront soumis aux parties concernées avec le concours d’autres secteurs.
Le Chef de cabinet du ministère a fait part de la disponibilité de la tutelle à “traiter toutes les revendications légitimes qui s’inscrivent au titre de ses prérogatives et œuvrer à trouver les solutions à d’autres revendications qui ne concernent pas le secteur de l’Éducation uniquement”, selon la même source.
Vivement que les deux parties se mettent alors rapidement autour d’une table pour trouver des solutions au problèmes soulevés et permettre ainsi aux élèves, qui sont les seuls victimes, de reprendre les cours.