Les établissements scolaires algériens sous surveillance

Les établissements scolaires algériens sous surveillance
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«Désormais, les écoles seront surveillées. Nous ne permettrons pas à des énergumènes de faire ce que bon leur semble dans et aux abords de nos structures éducatives. La loi doit être appliquée dans sa plus grande rigueur. Même s’il faut recourir à la force, nous n’hésiterons pas à le faire. Pour la quiétude de nos enfants, nous ne reculerons devant rien. Il faut absolument mettre un terme à cette violence avant qu’elle ne gangrène notre école.»

C’est ce qu’a dit en substance M. Boubekeur Benbouzid, ministre de l’Education nationale, au cours de la cérémonie de signature d’un protocole de coopération entre son ministère et celui de la Solidarité nationale, en vertu duquel 21 000 postes d’emploi (universitaires, techniciens…) seront enrôlés par le secteur de l’éducation nationale. Reconnaissant que la violence existe au sein de l’école, au même titre d’ailleurs qu’à l’université et à bien d’autres endroits, le premier responsable du secteur, visiblement plus déterminé que jamais à prendre le taureau par les cornes (pour une meilleure maîtrise de la situation) n’en insistera pas moins sur le fait que l’école ne produit pas cette violence mais qu’au contraire, elle la subit.

Pour lui, combattre la violence doit être l’affaire de tous et, dans ce cadre, il dira que le rôle qui est dévolu à la famille est de premier plan. «La violence a plusieurs origines : sociale, familiale… Je suis convaincu que, lorsque l’enfant vit en harmonie au sein de sa famille et de la société, il n’aura aucun prétexte pour s’adonner à la violence», martèlera M. Benbouzid. Donnant le détail de l’opération en question, M. Ould Abbès, ministre de la Solidarité nationale et de la Communauté algérienne établie à l’étranger, précisera qu’en vertu de ce protocole il sera procédé au recrutement par le ministère de l’Education nationale de 21 000 personnes, dont 12 300 chargées d’assurer la protection et le suivi des élèves (dans et aux abords des établissements scolaires), de 2 540 techniciens (chargés de la rénovation et de l’entretien du matériel) et de 7 000 universitaires dont la mission consistera en la dispense de cours de soutien aux élèves des classes d’examen (BEM et baccalauréat).

Tout ce beau monde est issu de l’Agence nationale de développement social (ADS). Coût de l’opération : 10 milliards de dinars par an, soit 1 000 milliards de centimes. Ainsi, le département de Ould Abbès compte apporter sa contribution au développement du secteur de l’éducation nationale. Après avoir mis en place le transport scolaire (avant 1999, ce dernier n’existait pas), ne voilà-t-il pas que le ministère de la Solidarité nationale s’implique en force dans la lutte contre la violence scolaire, un fléau en nette recrudescence si l’on se fie aux dernières statistiques. Une louable initiative que tout un chacun parmi les présents n’a pas manqué de saluer.

LG Algérie