Les et la création d’entreprises ,L’inexorable bureaucratie

Les et la création d’entreprises ,L’inexorable bureaucratie

Le Carrefour du jeune entrepreneur, un salon dédié aux jeunes promoteurs désireux de créer leurs propres entreprises, a ouvert ses portes, dimanche dernier à Oran, en présence du ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M. Mohamed Benmeradi.

Comment élaborer son projet, comment lui trouver les sources de financement, comment créer son entreprise et enfin comment la développer, sont les principales étapes par lesquelles devrait passer tout jeune entrepreneur et qui sont présentes à ce carrefour. Ceci sur le papier. Mais dans les faits, il n’est pas du tout évident de franchir ces stations avec facilités. Les difficultés ont été résumées par cette jeune femme universitaire qui, depuis 6 ans, tente, en vain, de lancer son entreprise.

S’adressant au ministre, elle dira : «Il manque beaucoup de coordination entre les différents services qui nous nous font crouler sous des tonnes de dossiers que nous devons, sans cesse, renouveler, actualiser, compléter, jusqu’à se décourager. La bureaucratie est telle qu’il faut faire preuve de vraie «smat» pour avoir le dessus sur cette hydre à sept têtes.

Ce qui n’est pas dans l’éducation de tous les postulants à la création d’entreprises». Réponse de M. Benmeradi : «La création des guichets uniques est censée solutionner ces malheureuses pratiques. Malheureusement, nous n’arrivons pas encore à mettre fin à la bureaucratie et à tout ce qu’elle sous tend. Mais il ne faut pas baisser les bras…». Pour sa part, l’Association des femmes entrepreneures soulève les difficultés qu’éprouvent ces dernières à disposer de plans de charges alors qu’elles emploient des dizaines de travailleurs.

C’est le cas de Mme Ouhabia Kazi Tani, la patronne de Turbo31 qui s’est vue souffler par l’entreprise espagnole «Isolux» la soustraitance dans le projet du tramway. «Ils m’ont mise dehors pour donner le projet à des sous-traitants étrangers qui emploient des Marocains et puisent même dans mes ouvriers.

Et ils nous disent que les Algériens ne travaillent pas !». Le but de ce Salon est de promouvoir les 10 dispositifs mis en place pour aider à la création d’entreprises. Cette manifestation devrait, également, permettre aux jeunes de s’imprégner des derniers procédés de création d’entreprises et de micro-activités économiques en vigueur de par le monde, notamment l’élaboration et l’étude du projet.

Amar Abbas