Les estivants préfèrent rentrer chez eux pour le Ramadhan, Dernier week-end à la plage

Les estivants préfèrent rentrer chez eux pour le Ramadhan, Dernier week-end à la plage

C’est le compte à rebours pour les estivants de la wilaya de Tizi-Ouzou, à l’instar de ceux des autres régions du pays. A quelques jours du mois sacré de Ramadhan, les amoureux de la grande bleue sont obligés d’écourter leurs vacances et renter chez eux en pleine période estivale

C’est un peu le même scénario que celui de la saison dernière où le Ramadhan avait coïncidé avec la période estivale. Mais, avant le jour J, prévu pour vendredi ou samedi prochains, les vacanciers veulent profiter au maximum de ce dernier week-end.

La canicule sévissant ces derniers jours sur l’ensemble du pays a fait que les gens ne trouvent que la plage pour fuir, un tant soit peu, la fournaise du ciel. Tous les chemins mènent à la plage, semblent se dire ces citoyens qui prennent d’assaut les sept plages autorisées à la baignade dans la wilaya de Tizi-Ouzou.

Que ce soit à Tigzirt, Azeffoun ou Aït Chaffa, il fallait jouer des coudes pour trouver une place. Certains estivants ont préféré élire domicile dans les wilayas limitrophes, à savoir Boumerdés et Béjaïa. Les routes desservant les villes côtières sont noires de voitures. Dés les premières heures de la matinée, des files interminables de véhicules se forment.

La Route nationale n°12 en est la parfaite illustration. Desservant également la ville de Béjaïa, cette route devient infranchissables dés les premières heures. Le week-end dernier, le bouchon avait atteint plus de cinq kilomètres. De l’intersection de Tamda jusqu’à celle de Mekla, il a fallu 45 minutes pour franchir les deux kilomètres séparant les deux localités.

Le calvaire continue jusqu’à l’entrée d’Azeffoun, surtout durant les heures de pointe. L’absence, cette année, des traditionnels campings destinés aux fonctionnaires de l’éducation n’a pas été pour arranger les affaires des enseignants et de leurs familles, obligés de se rabattre sur le système D.

« Cette année, c’est une vraie souffrance pour les enseignants et autres fonctionnaires de l’éducation. En raison du blocage que connaît le secteur des œuvres sociales, nous n’avons pas bénéficié du traditionnel camping familial.

Une situation qui fait que la majorité des enseignants se soit retrouvée sans vacances », regrette un enseignant de Fréha qui se retrouve obligé de faire la navette, chaque week-end, pour faire profiter sa petite famille d’un moment de plaisir au bord de mer. Un plaisir que devraient se partager un peu plus de 2,5 millions d’estivants au niveau des deux villes côtières de Tigzirt et Azeffoun durant cette saison, selon les prévisions de la direction du tourisme et de l’artisanat de la wilaya de Tizi-Ouzou.

Un chiffre qui risque d’être revu à la baisse, surtout avec l’arrivée du mois de Ramadhan, comme ce fut le cas d’ailleurs la saison passée où seuls 84 000 estivants avaient rejoint les plages de la wilaya durant le mois de jeûne, contre 1,7 millions estivants le mois de juillet.

Ce sera certainement le même scénario, cette saison, où quelques 500 000 estivants ont afflué sur les plages durant les deux premières semaines de ce mois de juillet. Un chiffre qui devrait baisser à partir de la semaine prochaine, avec l’entée en vigueur du mois sacré.

Nombreux sont, en effet, les estivants qui se préparent déjà à rentrer à la maison pour se consacrer au mois de Ramadhan. Certes, aucune loi n’interdit le séjour au bord de mer durant ce mois de jeûne, mais il se trouve que les considérations religieuses et, surtout, les conventions sociales font que le Ramadhan est une période d’abstention.

Notre pays, contrairement aux pays voisins, Tunisie et Maroc, n’est pas une destination touristiques prisée par les étrangers, ce qui fait que même les quelques rares complexes touristiques de nos villes côtières devraient presque baisser rideau, en raison du manque de clientèle en ce mois de carême.

« Chez nous, on n’a pas la culture du tourisme. On passe nos vacances comme on peut et non comme on veut », comme dirait cet autre qui ne se souvient plus de la dernière fois où il a piqué une tête dans l’eau.

A. Chebli