Le wali d’Oran qui aspire à faire de la ville d’Oran, une mégapole qui n’a rien à envier aux grandes cités à travers le monde devrait sérieusement sermonner les responsables locaux qui donnent l’impression de ne pas adhérer à la dynamique du développement qu’il veut insuffler à la ville. En effet, comment qualifier le comportement de certains responsables qui donnent l’impression de vivre à mille lieux d’Oran et de ses aspirations.
L’argent public coule à flots, ils en usent pour lancer des projets qu’ils ne prennent même pas la peine de suivre et d’accompagner. Ils sont là à voir, donnant l’air de contempler un train cahotant qui marche à reculons.
Comment expliquer que des projets sont lancés sans qu’on ne pense à les équiper de toutes les commodités.
Un parc réalisé à coups de millions de dinars, c’est un investissement qui doit être rentable pour la collectivité. On lance le projet, on règle les travaux, on invite le wali à l’inauguration et on l’ouvre aux ribambelles d’enfants sans penser à l’équiper du strict minimum que sont les toilettes, ou pour faire un peu officiel, de latrines.
Le parc El-Izdihar traduit à lui seul le peu de cas que font les responsables locaux de l’argent de la collectivité et des équipements publics. Cela veut dire, en un mot, comme en mille, que ceux qui ont conçu cet espace n’ont pas pris en considération les réactions des organismes des visiteurs, notamment, des petits enfants qui ne pourront pas trouver où soulager leur vessie.
Pourtant, l’espace existe dans ce parc et il aurait été judicieux de transformer un des abris qu’il compte en toilette publique qui aurait pu même être cédée en concession et faire rentrer de l’argent à la commune.
Le premier responsable de l’exécutif de la wilaya devrait penser à donner un grand coup de balai dans l’administration publique et mettre au pas les élus qui ne semblent pas admettre qu’Oran doit avancer et s’inscrire dans une projection future.
Inaugurer un parc sans penser à le doter de toilette est un grave impair qui laisse la voie libre aux pires craintes de ce qu’il adviendra des futurs projets structurants prévus dans le cadre de la modernisation de la ville. Oran ne doit plus penser à trouver où se soulager.
Elle doit s’inscrire dans l’avenir et cela, les responsables locaux doivent l’admettre. Et c’est pourquoi nous invitons M. le wali à répondre au SOS lancé par une ville en danger et à se mettre à son chevet, car avec les responsables locaux actuels, Oran n’avancera pas, pire encore, elle reculera et plongera dans une régression qui n’est pas féconde du tout, le contraire de ce que préconisait notre ami Addi Lahouari .
Nazym B