Elèves à vos plumes ! Les épreuves du baccalauréat débuteront demain dimanche et ce jusqu’au 7 juin à travers 1.854 centres d’examen. les épreuves du bac verront la participation de 560.050 candidats : 398.105 scolarisés et 161.949 candidats libres.
Une augmentation de 12,76% par rapport à l’année dernière. Le nombre de candidats masculins est estimé à 152.760, soit 38,37% alors que les filles, toujours plus nombreuses que les garçons, représentent 61,63%. L’heure au sein de la famille éducative est à la mobilisation. L’objectif n’est autre que de couronner de succès cet important examen qui a la double particularité de sanctionner la fin de la scolarité secondaire et d’ouvrir l’accès à l’enseignement supérieur. Rien de changé quant aux modalités d’organisation. Le ministère de l’Education nationale rassure. Celles-ci seront les mêmes que celles appliquées lors de la session 2010/2011. Ainsi, les candidats auront la possibilité de choisir entre deux sujets d’examen pour chaque matière. Une demi-heure sera accordée en plus du temps réglementaire réservé à chaque sujet.
Afin de veiller au bon déroulement des examens, un budget de 228 milliards y est consacré. 130.000 enseignants seront mobilisés, dont 90.000 pour la surveillance et 40.000 pour la correction répartis à travers 1.854 centres de déroulement d’examen et 52 centres de correction. Par ailleurs, 5.706 observateurs secondés par près de 20.000 assistants seront chargés de veiller à la régularité du déroulement des épreuves à l’intérieur des classes.
DES SYNDICATS CRAIGNENT LA TRICHE

A la veille de cet examen, les partenaires sociaux se disent satisfaits des préparatifs. Cela dit, ils n’ont pas manqué de mettre en relief quelques fausses notes qui, selon eux, risquent de perturber le bon déroulement de l’examen. Abdelhakim Aït Hamouda, chargé de communication du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), a fait savoir que toutes les dispositions relatives aux sujets ont été prises en charge par le ministère de l’Education et l’Office national des examens et concours.
Il cite, entre autres, la décision de n’inclure dans les sujets d’examen que les cours dispensés durant l’année scolaire, l’appel du département de Benbouzid à l’ANP pour assurer l’acheminement des sujets vers les zones enclavées, sans oublier les mesures initiées pour la surveillance des examens. Là, le SNTE se dit « favorable » au maintien du plan en vigueur afin de parer à toute éventualité de « tricherie ». La seule faille, selon le SNTE, se situe au niveau de la restauration. « Le problème a été soulevé par les directeurs de l’éducation lors de notre récente rencontre avec les représentants du ministère. C’est un sérieux couac. Au niveau de certaines wilayas, le problème n’a pas été pris en charge l’année dernière et le scénario risque de se reproduire cette année si des mesures appropriées ne sont pas prises », affirme Aït Hamouda. Messaoud Boudiba, chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) juge « infime » la somme de deux cents dinars (200 DA) pour les frais de restauration. Pour lui, le coût du repas est de 500 dinars minimum. Deuxième fausse note : la surcharge des classes d’examen. Messaoud Boudida n’a pas omis de qualifier d’« inconcevable » le nombre de 25 candidats par classe. Pourquoi ? Selon lui, il serait même très difficile de mener à bien le plan de surveillance de par la proximité des tables d’examen. « Le risque d’assister à une tricherie n’est pas à écarter en dépit de la présence de trois surveillants dans chaque classe », a-t-il averti. Il aurait été judicieux, à ses yeux, de fixer à 20 le nombre de candidats par salle. Comme troisième grief, le chargé de communication met en avant la confusion dans les prérogatives qui ne sont pas clairement définies, notamment, entre les enseignants assurant la surveillance et les observateurs. Ce cas de figure risque, d’après lui, de créer un climat de zizanie le jour de l’examen. Le Cnapest estime indispensable de revoir le système de surveillance mis en place par la tutelle. Notons, enfin, que la proclamation des résultats est prévue pour le 2 juillet
Amokrane H.