Les partenariats entre les entreprises nationales et étrangères du bâtiment, conformément à la loi algérienne sur l’investissement, semblent la forme retenue par le ministère de l’Habitat pour réaliser les futurs projets de logements.
Ces futures entreprises mixtes devront réaliser un programme d’«urgence» de 800 000 logements à finaliser dans un délai de 24 mois, soit avant la fin du programme quinquennal 2010-2014, afin de répondre à la demande pressante sur le logement, sous toutes ses formes.
«Notre souci, notre désir est de voir ces nouvelles sociétés sur chantier le plus tôt possible», a souligné Abdelmadjid Tebboune, ministre de l’Habitat, lors de la récente cérémonie de signature du protocole d’accord portant sur la création de sociétés mixtes algéro-italiennes pour la réalisation de logements publics et d’équipements d’accompagnement.
Après les Portugais, les Espagnols, les Italiens, les Chinois, les Américains, ce sont les entreprises nippones qui expriment leur intérêt pour décrocher des projets de réalisation de logements en Algérie.
Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, M. Tebboune, s’est entretenu jeudi avec l’ambassadeur du Japon en Algérie, M. Tsukasa Kawada, sur la possibilité d’établir un partenariat entre les entreprises algériennes et leurs homologues nipponnes dans le domaine du bâtiment et du logement.
Les deux parties ont exprimé la volonté d’établir une coopération «fructueuse» à travers la participation des entreprises nippones spécialisées dans le bâtiment dans les programmes de logement en concluant des accords de partenariat avec des entreprises algériennes du bâtiment.
Ce partenariat sera axé, selon un communiqué du ministère, sur le transfert des nouvelles technologies et de l’expérience du Japon notamment pour ce qui est des systèmes antisismiques et d’isolation ainsi que l’encadrement de tous les types de construction.
A cette occasion, l’ambassadeur du Japon a affiché la disposition de son pays à encourager les entreprises nipponnes à établir des partenariats avec leurs homologues algériennes.
M. Tebboune a démenti toute révision du prix du mètre carré bâti dans les contrats conclus avec les partenaires étrangers, précisant toutefois que la hausse du prix du mètre carré est prévue uniquement dans les travaux d’infrastructures (écoles, centres de santé, etc.) et d’aménagements (assainissements)«ce qui permettra aux partenaires étrangers d’obtenir des bénéfices appréciables parce qu’ils auront réalisé des cités complètes et non de simples logements. Le coût du mètre carré est compris aujourd’hui entre 36.000 et 42.000 DA et peut varier d’une région à une autre selon le relief.
600 hectares dégagés pour accueillir de nouveaux logements à Alger
En attendant la nouvelle révision du code des marchés publics pour pouvoir rétablir la conclusion de marché sous forme de contrat en gré à gré, les pouvoirs publics œuvrent à transcender le problème des assiettes foncières destinées à la construction qui se pose avec acquitté à Alger et dans d’autres grandes villes du pays.
Le ministre a annoncé la semaine dernière que les autorités de la wilaya d’Alger avaient consacré quelque 600 ha à la construction de 60.000 logements dans différents sites de la banlieue de la capitale et s’étendant aux wilayas de Blida et Boumerdès, alors que dans la wilaya d’Oran il est prévu la construction d’une nouvelle ville d’une capacité de 60.000 à 70.000 logements.
Une autre nouvelle ville est prévue dans la wilaya d’Annaba (Dhraa Errich) sur une superficie de 1400 ha, a-t-il ajouté. Le ministre a affirmé que ces assiettes foncières nouvellement créées permettront de réaliser des projets d’habitations «dans les normes souhaitées» et mis l’accent sur la nécessité de créer des cités variant de 1000 à 4000 logements dotées de toutes les commodités et équipements nécessaires (éducation, santé, sécurité, sports, etc.).
Karima S.