Les enseignants contractuels algériens ont obtenu d’être intégrés définitivement dans le corps enseignant après dix jours de protestation devant le siège de la présidence de la République à Alger, a rapporté mercredi le quotidien El-Watan dans son édition en ligne.
« La tutelle a pris la décision d’intégrer, sans condition, tous les enseignants contractuels qui ont une licence et spécialistes dans leurs domaines d’étude », a déclaré Myriem Maârouf, présidente du Conseil national des enseignants contractuels (CNEC), citée par le journal francophone.
« Nous avons réussi à satisfaire 60% de nos aspirations », a-t-elle précisé. D’autres revendications feront encore l’objet d’une réunion avec le ministère de l’Enseignement supérieur jeudi, a-t-elle ajouté. Mardi les syndicalistes ont eu cinq heures de négociations avec les autorités de tutelle, dont le ministre Boubekeur Benbouzid.
Le mouvement de quelque 600 enseignants contractuels avait commencé le 20 mars par une manifestation collective devant la présidence avec des chômeurs, des Algériens rentrés de Libye et démunis, ainsi que les familles de victimes du terrorisme.
Les protestations sociales et politiques se sont multipliées ces dernières semaines en Algérie, notamment à la suite d’émeutes sanglantes contre la cherté de la vie début janvier qui ont fait 5 morts et quelque 800 blessés.
Au cours de cette vague de contestation, une trentaine de personnes ont tenté de s’immoler par le feu, dont cinq ont succombé à leurs blessures, selon la presse algérienne.