Décidément, rien ne va plus dans le secteur de l’Éducation. En plus d’un ministre indéboulonnable qui privilégie la quantité sur la qualité, les syndicats menacent de perturber la prochaine rentrée scolaire pour dénoncer le « jeu malsain » de la tutelle.
Décidément, rien ne va plus dans le secteur de l’Éducation. En plus d’un ministre indéboulonnable qui privilégie la quantité sur la qualité, les syndicats menacent de perturber la prochaine rentrée scolaire pour dénoncer le « jeu malsain » de la tutelle. Encore une fois, la prochaine rentrée scolaire s’annonce « agitée ». Les déclarations faites récemment par le ministre de l’Education, Boubekeur Benbouzid, qui a indiqué que les augmentations dans les rappels relatifs au régime indemnitaire, n’ont pas été versés afin d’éviter l’inflation, ont été loin d’être du goût des représentants des entités syndicales. « Ce ne sont pas les rappels des enseignants qui vont engendrer l’inflation », déplore à ce propos, le chargé de communication du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), Messaoud Boudiba, joint hier par téléphone. Selon notre interlocuteur, le département de Benbouzid s’est engagé à verser les rappels en deux tranches. « Pour la première, nous en avons bénéficié au mois de mai dernier, mais la deuxième qui était prévue pour la fin du mois de juillet dernier n’a pas encore été versée», a-t-il indiqué. Ainsi, Messaoud Boudiba dénonce le fait que le ministère de tutelle n’ait pas respecté l’accord qui a été établi avec le Snapest. « Nous avons accepté de percevoir notre argent en deux tranches car les représentants du ministère nous ont signifié que le versement de celuici en une seule tranche va engendrer l’inflation, et ce, bien que cet argument ait été peu convaincant », a-t-il précisé, avant d’enchainer : « La tutelle ne va apparemment pas respecter ses engagements ». Dans ce sens, le chargé de communication du Snapest a fait savoir que des assemblées générales et des conseils de wilayas seront organisés avant la rentrée scolaire et des mouvements de contestation, a-t-il poursuivi, ne sont pas à écarter. Pour sa part, le chargé de communication de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef), Amraoui Messaoud, a indiqué qu’une grève illimitée sera observée dès la prochaine rentrée dans le cas où le ministère ne tienne pas ses engagements. «Les enseignants ont le droit à ces rappels et le département de Benbouzid n’a qu’à tenir ses promesses», a tonné Amraoui Messaoud. «Des milliards s’évaporent à cause de la corruption et personne n’ose en parler, mais lorsqu’il s’agit des rappels des enseignants les responsables évoquent l’inflation. C’est injuste !», a-til encore lâché. Le ministre de l’Éducation, Boubekeur Benbouzid, qui affectionne tout particulièrement les chiffres, préfère donc occulter la réalité en parlant du nombre des manuels distribués à chaque rentrée scolaire et des infrastructures réalisées ici et là, au lieu d’évoquer les questions qui fâchent, dont le niveau qui ne cesse de régresser, et le dernier concours de recrutement des enseignants qui, selon des candidats, a été entaché par des dépassements dangereux puisque pour passer l’examen avec succès, il fallait avoir des connaissances au niveau des hautes sphères, et non pas des connaissances intellectuelles ! Soufiane Dadi
