Les enseignants du fondamental menacent : «pas de surveillance aux examens officiels ni correction des copies»

Les enseignants du fondamental menacent :  «pas de surveillance aux examens officiels ni correction des copies»

Les enseignants et professeurs du fondamental, qui menacent de boycotter les examens de fin d’année, 5e année, BEM et baccalauréat, ont annoncé hier, par l’intermédiaire de leur coordination, comment ils comptent s’y prendre.

Il s’agit, selon la Coordination nationale des enseignants et professeurs du fondamental (Cnepf), affiliée au Syndicat des travailleurs de l’éducation (SNTE), de bouder les opérations de surveillance et la correction des copies des examens.

Cette action de protestation, décidée lors de la réunion extraordinaire de l’assemblée des coordinateurs de wilaya, le 4 mai, consiste pour les enseignants surveillants de rejoindre les salles d’examen sans assurer la surveillance, précise la Cnepf dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction.

Cette décision adoptée à l’unanimité touchera également les différentes tâches administratives et pédagogiques. Les enseignants, en plus de bouder les conseils de classes, entendent confisquer les copies d’examen de leurs élèves et les garder à leur niveau sans pour autant remettre les notes à l’administration.

Le Cnepf justifie le recours à cette modalité de protestation prise «à contre-cœur, après avoir usé de tous les moyens possibles pour faire aboutir leurs doléances».

Le syndicat, qui croit à la légitimité de ses droits, se dit désappointé par l’obstination de la tutelle. Il se réfère en ce sens à la réunion du mois d’avril avec le ministère qu’il a qualifiée de «décevante».

Le syndicat reproche à la tutelle sa position passive et sa politique de fuite en avant dans le traitement du conflit qui les oppose.

D’autre part, la Cnepf a noté, par la voix de son secrétaire national, Tahar Hamouche, et avec beaucoup de regrets, la discrimination et l’iniquité caractérisant le traitement des dossiers revendicatifs des différents corps du secteur. Ce qu’il considère comme «manœuvre» pour semer la zizanie entre ces différents corps.

Pour maintenir la pression sur les pouvoirs publics, ce corps a mené une multitude d’actions de protestation dont la dernière remonte au 16 avril.

L’amélioration de leur situation socioprofessionnelle par leur intégration dans le grade de professeur principal et professeur formateur figure parmi les points réclamés lors des mouvements déclenchés.

Karima Adjemout