Le Snapest appelle au «boycott» de l’examen pour la promotion des professeurs de l’enseignement technique.
Le dĂ©partement de Baba Ahmed, «avec l’accord des services concernĂ©s du gouvernement, impose sa logique en dĂ©cidant de soumettre ces enseignants Ă un examen professionnel avec des conditions rĂ©dhibitoires», estime le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest).
Pour lui, la promotion de ces enseignants sur la base d’un examen vient s’ajouter Ă la perte d’annĂ©es d’anciennetĂ© et d’expĂ©rience professionnelle «alors que les parties concernĂ©es se devaient de corriger leurs erreurs en faisant valoir les droits bafouĂ©s de cette catĂ©gorie». Le Snapest a fait savoir Ă travers un communiquĂ© diffusĂ© hier mercredi que l’appel au boycott de l’examen est «une première rĂ©ponse Ă ces mesures arbitraires».
C’est aussi une façon d’exprimer son attachement à «la rĂ©habilitation de cette catĂ©gorie dans ses droits et Ă la rĂ©gularisation de ces enseignants Ă travers leur intĂ©gration dans le corps des professeurs d’enseignement du secondaire sans conditions et leur promotion automatique dans les nouveaux grades instituĂ©s», Ă©crit le Snapest. Les professeurs de l’enseignement technique des lycĂ©es ont, pour leur part, exprimĂ© leur adhĂ©sion Ă cette dĂ©cision et envisagent de boycotter l’examen professionnel instituĂ© pour leur promotion au grade de professeur de l’enseignement secondaire.
Le Snapest a appelĂ© tous les enseignants concernĂ©s Ă boycotter cet examen, relevant que leur inscription, Ă leur insu, sur les listes d’examen est «illĂ©gale et inacceptable».
C’est une manière de condamner «la non application des lois prĂ©cĂ©dentes», ainsi que «les dispositions de la nouvelle loi relative aux fonctionnaires de l’Ă©ducation», lit-on encore dans le communiquĂ©. Il s’agit d’une «double injustice» pour les professeurs de l’enseignement technique des lycĂ©es, crie le Snapest regrettant la lĂ©thargie de la tutelle.
Le syndicat dĂ©nonce le fait qu’aucune suite officielle n’ait Ă©tĂ© donnĂ©e au dossier soumis au ministère du secteur depuis plus d’une annĂ©e concernant cette catĂ©gorie d’enseignants. Le ministère de l’Education nationale a rĂ©agi en assurant qu’il Ă©tait toujours disposĂ© Ă dialoguer et Ă se concerter avec les diffĂ©rents partenaires sociaux sur les questions socio-professionnelles, Ă travers les rencontres entre les deux parties. Le ministre a Ă©galement affirmĂ© avoir donnĂ© des instructions aux directeurs de l’Ă©ducation de prendre en charge, dans les meilleurs dĂ©lais, les dossiers en suspens. Il rappelle dans ce cadre que les «revendications rĂ©alistes» seront toutes prises en charge, alors que les dossiers relevant des autres secteurs seront soumis au gouvernement.