Les enseignants de tamazight ont interpellé la ministre de l’Education, lors d’un sit-in organisé devant la direction de l’éducation pour dénoncer leur marginalisation. Les protestataires brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : “Nous ne sommes pas des roues de secours”, “2003-2017 barakat”, “Non à la marginalisation de tamazight”. Les manifestants affirment qu’ils sont chargés de l’enseignement de la langue amazighe depuis 2002, mais ne sont toujours pas intégrés comme les enseignants des autres matières. “Depuis notre installation, nous n’avons pas bénéficié de primes d’expérience professionnelle ni de l’avancement des échelons comparativement à nos collègues des autres matières. Les directeurs des établissements nous traitent comme si nous sommes du deuxième collège. Nous n’avons pas les mêmes avantages telle la participation au mouvement tous les trois années. Ils affichent un mépris envers nous. Pour eux, tamazight n’a pas de place dans l’éducation. Depuis notre installation, nous n’avons jamais bénéficié de stages ou de formation à l’instar des autres disciplines. Plusieurs enseignants se sont inscrits au niveau de l’université Akli-Mohand Oulhadj, mais trouvent des difficultés à suivre les cours. Les chefs d’établissement refusent de nous accorder les 4 heures par semaine pour aller à l’université. Ils nous renvoient vers la direction de l’éducation. Notre objectif est de donner le meilleur de nous-mêmes pour cette langue, car nous nous considérons beaucoup plus des militants de la cause. Dernièrement, nous avons eu vent de notre affectation aux postes d’assistant d’éducation”, déclarent-ils. Le directeur de l’éducation, Bouziane Mourad, a démenti cette rumeur. “Ce sont ceux qui veulent créer des troubles qui sont derrière ces rumeurs. Notre objectif est la généralisation de la langue au niveau de la wilaya. Les enseignants de tamazight sont des membres à part entièrede la famille de l’éducation”, dira-t-il.

A lire aussi