Ils ont décidé de marcher pour « la dignité ». Des centaines d’enseignants contractuels venus de 32 wilayas ont décidé battre le pavé de Bejaia vers Alger.
Il est près de 11h30, les enseignants qui ont organisé plutôt un sit-in devant le siège de l’académie de Bejaia, entament leur marche. Destination la capitale. L’initiative vient cette fois-ci du Comité des enseignants contractuels et vacataires, soutenu par le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) et l’Union nationale des personnels de l’Education (UNPEF).
Les protestataires qui revendiquent « l’intégration » sans concours et sans condition de tous les enseignants contractuels et vacataires dans le secteur de l’Education nationale, accusent la ministre de tutelle d’être à l’origine de cette marche. « Nous marchons pour défier la ministre qui prend des décisions provocatrices », nous dira l’un des animateurs de la marche. Elle nous provoque avec ses déclarations, lorsqu’elle a dit que « ces contractuels peuvent démissionner, nous trouverons d’autres », se désole notre interlocuteur qui dira encore «si la tutelle ne nous répond pas favorablement, nous allons boycotter le 3e trimestre ». Les protestataires dénoncent également le silence radio du ministère qui n’a même pas « pris la peine » de nous appeler à négocier.
La marche des enseignants (femmes et hommes) se déroule sous l’escorte des éléments de la Sûreté nationale des différentes localités de la wilaya de Bejaia. Et ce, contrairement à ce qui s’est passé à Alger les 21 et 22 du mois en cours où des dizaines d’enseignants contractuels ont organisé un sit-in devant la grande poste à Alger et un autre devant la maison de la presse Tahar Djaout. La police, rappelons-le, n’a pas hésité à empêcher la tenue du mouvement en procédant à l’arrestation et l’embarquement des dizaines de protestataires.