Les enquêteurs à la DG, procès perdu contre les Italiens et tensions à Ouargla, Hassi Messaoud, Illizi et Bouira : série noire pour la Sonatrach

Les enquêteurs à la DG, procès perdu contre les Italiens et tensions à Ouargla, Hassi Messaoud, Illizi et Bouira : série noire pour la Sonatrach
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La série noire continue pour Sonatrach. Depuis le début de l’année, les affaires s’agglutinent les unes aux autres, jouant contre le groupe pétrolier algérien, entachant ses dirigeants et compromettant les plans de charge prévus pour 2013. Jeudi, c’était au tour des jeunes de la wilaya de Bouira de prendre en otage l’entreprise pétrolière locale en menaçant de bloquer toutes les issues menant au site.

Les jeunes chômeurs, prenant appui sur les antécédents de Ouargla et Hassi Messaoud, mais aussi sur le recul des autorités face au mouvement de contestation des jeunes du Sud, revendiquent des postes de travail à Bouira au sein du groupe Sonatrach.

A Ouargla et Illizi, les tensions persistent. Les jeunes chômeurs n’en démordent pas. Sonatrach avait promis des postes de travail au Sud, des cycles de formation pour une main-d’œuvre spécialisée dans ses sites pétroliers et gaziers, mais la Coordination des chômeurs du Sud affirme ne rien avoir vu venir, et de ce fait, annonce une série d’actions contre la Sonatrach principalement, brusquement accusée d’être à la source des tensions sociales dans le Sahara.

Pour rester sur la même rime, et comme un malheur ne vient jamais seul, le groupe d’énergie italien Edison, contrôlé par le géant français EDF, a indiqué, mardi 30 avril, avoir obtenu en justice la révision à la baisse des prix d’un contrat de fourniture de gaz naturel avec le groupe Sonatrach.

Cette décision, rendue par la cour d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale, devrait avoir un impact estimé à environ 300 millions d’euros sur l’Ebitda (excédent brut d’exploitation) du groupe en 2013, a ajouté Edison qui précise que ce recours avait été introduit en août 2011 dans le cadre de la renégociation de contrats de gaz à long terme. De toute évidence, cette décision aura un impact sur les revenus de Sonatrach et pourrait inciter d’autres acheteurs à demander des baisses du prix du gaz fourni par l’Algérie.

Ces soucis de la Sonatrach semblent presque insignifiants devant le défilé des enquêteurs qui affluent à la Direction générale du groupe pétrolier à Hydra. Les affaires de corruption qui avaient largement entaché l’entreprise, mettant en cause des personnalités de haut rang, ont mis Sonatrach dans le viseur de l’Inspection générale des Finances et des services spécialisés du renseignement. Fouillant dans les factures et les archives du groupe pétrolier algérien depuis 2002, c’est un travail pénible, de longue haleine, et qui continue à maintenir Sonatrach la tête sous l’eau…

Fayçal Oukaci