Les enfants de Hamel nient et justifient leur fortune astronomique

Les enfants de Hamel nient et justifient leur fortune astronomique

Abdelghani Hamel sombre et emporte dans sa chute toute sa famille. Aujourd’hui, à la cour d’Alger, l’ex-homme fort de la DGSN ainsi que son épouse, sa fille et ses trois enfants, ont répondu aux accusations portées à leur encontre. La famille Hamel a beau nier, cela n’avait pas empêché le procureur général de faire un lourd réquisitoire.

« Blanchiment d’argent », « enrichissement illicite », « trafic d’influence » et « obtention d’assiettes foncières par des moyens illégaux », tous des chefs d’inculpation auxquels les membres de la famille Hamel, ainsi que des proches de l’ex-chef de la DGSN, ont dû répondre aujourd’hui.

Sans grande surprise, les membres de la famille de Abdelghani Hamel, ainsi que le militaire lui-même, se sont accrochés à leur innocence, et nié toutes les accusations.

Mourad Hamel et le local AADL

Mourad Hamel, le fils de Abdelghani Hamel, l’ancien directeur général de la Sûreté nationale, a déclaré aujourd’hui devant le juge qu’il était surpris des accusations portées à son encontre, notamment celle en relation au blanchiment d’argent et au trafic d’influence. Le mis en cause a toutefois avoué qu’il possède certains biens à Alger et à Oran, dont un local AADL.

En effet, le fils de l’ex-homme fort de la police a avoué qu’il était le propriétaire d’un appartement F4 à Staouali, d’un dépôt douanier à Tafraoui, de deux autres dépôts publics à Alger, ainsi que d’un « lopin » de terre à Mansoura, et d’un autre à Oued Tlilet. Pour finir, Mourad Hamel a souligné qu’il a seulement pu bénéficier d’un local AADL à Oran, avant de se rappeler qu’il possédait aussi un parking à Gouraya ainsi qu’un autre à Douaouda.

Mourad a été accusé d’avoir 13 comptes bancaires, ce qu’il a catégoriquement nié. Il déclare n’en posséder que 3, les autres, affirme-t-il sont au nom de son entreprise GPM, dont l’argent est tout à fait « légal ».

L’autre fils du militaire, Amyar Hamel, a nié tout abus de fonction grâce au grade son père, et avait assuré qu’il a toujours travaillé pour protéger la réputation de son géniteur.

Chahinaz Hamel et le logement LSP

Chahinaz Hamel a assuré que les accusations qui pèsent contre elle sont « illogiques ». Selon elle, il est hors de question qu’elle soit mêlée à des affaires de blanchiment d’argent ou de trafic de documents officiels. La fille du premier homme à la DGSN au temps de Bouteflika a affirmé que son logement LSP a été acquis en suivant la procédure légale.

La mise en cause affirme qu’elle possède un logement LSP aux Bananiers, dans la capitale Alger. Ce logement affirme-t-elle, a été acquis « dans les normes légales », après qu’elle eut déposé une demande manuscrite à laquelle étaient jointes ses fiches de paie.

Car oui, la fille d’El Hamel, travaillait, ou du moins, c’est ce qu’elle voulait faire croire. Elle a confié être une diplômée de l’école supérieure d’architecture, avant d’assurer qu’elle a passé son stage pratique dans un bureau d’étude d’Alger.

Hamel et sa femme, un empire immobilier ?

16 ans de prison ont été requis aujourd’hui par le procurer général à la cour d’Alger contre l’ancien directeur général de la sureté nationale, Abdelghani Hamel. Ce dernier, ainsi que son épouse Annani Salima, sont notamment accusés d’être à la tête d’un véritable empire immobilier éparpillé à travers plusieurs wilayas dont Tlemcen, Alger, Oran et Sétif.

Les mis en cause ont nié en bloc, mais selon l’enquête préliminaire, il s’est avéré que plusieurs biens immobiliers appartenaient à l’ex-homme fort de la DGSN. Outre la non-déclaration de biens, ce dernier est également poursuivi pour « enrichissement illicite », « trafic d’influence », « obtention d’assiettes foncières par des moyens illégaux » ainsi que pour « blanchiment d’argent ».