Le phénomène des pics de consommation durant les périodes d’hiver ne sont pas uniquement du ressort de Sonelgaz.
La 46e assemblée générale de l’Union des producteurs, transporteurs et distributeurs d’énergie électrique d’Afrique (Updea) a eu lieu hier à l’hôtel Hilton d’Alger. Les membres de l’Updea, plus d’une trentaine de sociétés des pays africains et européens, se sont réunis pour échanger leurs expériences dans un cadre de concertation globale, afin de mettre en place des mécanismes durables et stratégiques pour le développement énergétique et économique du continent africain.
Partant du principe de la formation des personnels nécessaires qui répondent aux besoins d’une véritable relèves en termes de compétences et de savoir-faire à tous les niveaux de la production, maintenance, transport, distribution de l’énergie, les organisateurs et les conférenciers ont abordé la problématique du secteur dans les détails.
Ils préconisent de réduire, pour ne pas éradiquer totalement, le phénomène des pics, notamment durant les périodes d’hiver dans tous les pays africains, selon les organisateurs de cette rencontre. Nourredine Bouterfa, P-DG du groupe Sonelgaz, a déclaré que «l’Algérie, comme certains autres pays d’Afrique, est confrontée à la nécessité de répondre à une demande croissante en énergie pour assurer son développement. De nombreux pays africains subissent aussi les conséquences du ralentissement de l’économie qui secoue le monde».
Tout en invitant les journalistes à voir avec d’autres organismes concernés la question des pics qui revient souvent dans l’actualité des citoyens, M.Bouterfa défend sa position: «Il n’y a pas que Sonelgaz qui est concernée par le sujet, il faut voir du côté des autorités de régulation, à l’image de la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (Creg), pour connaître l’ensemble des facteurs liés aux phénomènes des pics qui ne sont pas propres à l’Algérie seulement», dira-t-il. Le continent africain, dans son ensemble, connaît le taux le plus faible en matière de raccordement à l’électricité. «L’accès à l’énergie est encore aujourd’hui un enjeu majeur et un préalable certain à un décollage économique», a jouté le P-DG de Sonelgaz.
La rencontre d’Alger devra permettre d’actualiser les différentes perspectives et entendement sur les enjeux globaux du long terme et des moyens humains, technologiques et équipements qui permettent de construire un système énergétique durable, selon M. Boutarfa.
De son côté, Mohamed Rédha Ben Mosbah, président de l’Union des producteurs, transporteurs et distributeurs d’énergie électrique d’Afrique (Updea), a parlé de la nécessité de la mise en valeur d’une relève des personnels qui partiront à la retraite dans un proche avenir. «Nous avons une moyenne de 50% des personnels qui vont laisser un grand vide en termes de compétences à tous les niveaux. On doit les remplacer par la mise en place d’une politique de formation de haut niveau afin de répondre aux besoins», a-t-il révélé.
L’investissement dans le développement des filières industrielles favorise la formation pour l’employabilité et le renforcement du génie local qui tend vers la compétitivité et la création de richesses. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que d’ici à 2030, l’Algérie aura 40% de production d’électricité sur la base des énergies renouvelables.
Le programme du secteur des énergies devra tester dans une première phase les différentes filières technologiques, aussi bien le photovoltaïque et ses différentes solutions de stockage que l’éolien avant de décider de les déployer sur le territoire national.
