L’Agence française de développement (AFD) a effectué lors du mois passé un travail sur l’agriculture et les jeunes en Afrique.
Il est apparu que des efforts de développement n’ont été significativement concentrés sur la formation agricole qu’à la fin de la décennie 2000 en Afrique, y compris en Algérie. En outre, la problématique de l’installation des jeunes agriculteurs émerge aussi à l’échelle internationale au regard de l’acuité des enjeux. Des efforts de développement sont alors entrepris et considérés comme un enjeu de politique publique et d’appui au développement.
Les initiatives de formation et d’accompagnement de l’installation agricole et rurale se multiplient aujourd’hui dans de nombreux pays du sud de la Méditerranée, est-il souligné. Le rapport de l’AFD considère qu’il y a urgence à mieux comprendre les conditions de l’installation en agriculture, à débattre des formes et modalités de son accompagnement et à analyser les effets des dispositifs existants. L’étude propose une grille d’analyse visant à comprendre les processus d’installation des jeunes en agriculture familiale et analyser les effets des dispositifs de formation et d’accompagnement sur les jeunes, leurs familles, leurs territoires.
Sont aussi analysés les processus d’installation en agriculture des jeunes formés par les dispositifs de formation-insertion en débutant par les collèges agricoles là où ils existent. L’insertion des jeunes en agriculture est aujourd’hui reconnue comme un enjeu majeur de développement dans de nombreux pays du Sud. Elle constitue la condition du renouvellement des agricultures familiales et elle peut être une clé du développement des territoires, ajoute le rapport sous réserve qu’ils soient potentiellement adéquats à cette activité. Ce dernier met l’accent sur le fait que c’est aussi un défi majeur pour le marché du travail dans des contextes de croissance démographique forte et d’opportunités d’emploi insuffisantes dans les secteurs secondaires et tertiaires.
À ces différents titres, l’insertion des jeunes en agriculture est donc inscrite au coeur des Objectifs du développement durable (ODD). Dans ce cadre, l’Algérie peut s’inspirer des travaux de l’Institut d’agronomie de Montpellier en France où a d’ailleurs étudié l’ancien ministre de l’Agriculture, Sid Ahmed Ferroukhi. L’institut a engagé en lien avec différents acteurs d’appui au développement agricole un chantier de formation-recherche-développement sur le thème du renouvellement des agricultures familiales et de l’insertion des jeunes en agriculture.
Abordé sous l’angle du diagnostic, de l’élaboration d’action d’accompagnement, puis de l’analyse des effets et des conditions de pérennisation de ces actions et dispositifs, le thème de la formation-insertion en agriculture fait depuis plusieurs années l’objet d’études et de travaux d’expertise dans différents contextes du Sud et du Nord. Cette thématique est également au coeur de la formation aux métiers de l’accompagnement du développement agricole.
