Les Émirats ont payé 50 millions de dollars à un groupe terroriste malien : Voici la raison

Les Émirats ont payé 50 millions de dollars à un groupe terroriste malien : Voici la raison
Le ministre des Affaires étrangères émirati et son homologue malien

Les Émirats arabes unis viennent de payer une importante rançon à un groupe terroriste au Mali. La raison ? C’est pour libérer deux otages.

Selon Reuters, Les Émirats arabes unis ont conclu un accord pour libérer deux citoyens des Émirats arabes unis enlevés au Mali par des insurgés liés à Al-Qaïda, en échange du versement d’une importante rançon.

La même source révèle le montant de la rançon, qui s’élèverait à environ 50 millions de dollars, payés par les EAU. Elle ajoute qu’un otage iranien avait également été libéré.

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Cet accord pourrait fournir au groupe Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM) une injection financière majeure, au moment où il intensifie la pression sur le gouvernement malien, notamment en imposant un blocus du carburant qui a contraint les autorités à fermer des écoles et provoqué de longues files d’attente pour l’essence dans la capitale, Bamako.

Les porte-parole des gouvernements émirati et malien n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires jeudi, précise le média anglais.

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Le Sahel en proie aux enlèvements : Le JNIM finance ses opérations grâce aux otages étrangers

Le Mali, dirigé par des officiers militaires ayant pris le pouvoir lors d’un coup d’État en 2021, lutte depuis plus d’une décennie contre des groupes insurgés affiliés à l’État islamique et à Al-Qaïda. Malgré les promesses de la junte d’améliorer la sécurité, le JNIM continue de mener des attaques fréquentes et d’étendre son contrôle sur les zones entourant les centres urbains.

Selon le groupe américain de suivi des crises Armed Conflict Location & Event Data (ACLED), le JNIM mène de vastes campagnes d’enlèvements visant des ressortissants étrangers afin de financer ses activités en Afrique de l’Ouest.

Les données d’ACLED indiquent que le Sahel central enregistre en moyenne deux à quatre enlèvements d’étrangers par an.

En août dernier, des militants affiliés à l’État islamique avaient libéré quatre chauffeurs routiers marocains, disparus en janvier alors qu’ils traversaient la frontière entre le Burkina Faso et le Niger, a déclaré à l’époque une source diplomatique.

Crise diplomatique : L’Algérie dénonce les « manœuvres de diversion » de la junte malienne

Lors du sommet ministériel du Mouvement des non-alignés, l’Algérie a vigoureusement répliqué aux propos jugés « offensants et mensongers » du ministre malien des Affaires étrangères. La délégation algérienne a dénoncé de « fausses accusations sans fondement », affirmant vouloir rétablir la vérité devant les pays membres.

Dans une déclaration ferme, le représentant algérien a accusé la junte malienne d’utiliser la désinformation pour détourner l’attention de ses échecs politiques, économiques et sécuritaires. Selon lui, le régime issu d’un coup d’État anticonstitutionnel cherche à rejeter sur l’extérieur la responsabilité de la crise profonde que traverse le Mali.

L’Algérie a également rappelé que le pays est aujourd’hui isolé sur la scène africaine et internationale. En conclusion, la délégation a condamné les « manœuvres de diversion » de Bamako et réaffirmé l’attachement d’Alger aux principes de dialogue, de non-ingérence et de règlement pacifique des différends.

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