L’ancien Premier ministre égyptien Ahmed Chafik a été arrêté à son domicile aux Emirats arabes unis, où il vit depuis cinq ans, et va être expulsé vers son pays d’origine, a-t-on appris samedi de source proche de sa famille.
Des responsables émiratis sont arrivés samedi au domicile de M. Chafiq et ont indiqué qu’il serait transféré en Egypte à bord d’un avion privé, a rapporté l’une des témoins de la scène.
Ephémère Premier ministre d’Hosni Moubarak pendant le soulèvement populaire de 2011, puis candidat malheureux à la présidence face à l’islamiste Mohamed Morsi l’année suivante, Ahmed Chafik a fait part mercredi de sa volonté de participer à la présidentielle l’an prochain en Egypte.
Désormais acquitté, son avocat avait affirmé qu’il était libre de revenir en Egypte. L’ancien général de l’armée de l’air avait dit à cette occasion qu’il rentrerait « prochainement » dans son pays.
Le président égyptien Abdel Fattah al Sissi n’a pas encore dit s’il briguera un second et théoriquement dernier mandat en 2018 mais sa candidature ne fait guère de doute et son régime s’est employé à tuer dans l’oeuf toute forme d’opposition.
Les autorités émiraties n’ont pas commenté les informations sur l’expulsion d’Ahmed Chafik mais une source du Golfe au fait du dossier a déclaré à Reuters: « Chafik a demandé publiquement à rentrer en Egypte et sa volonté va être exaucée. »
Le ministère égyptien des affaires étrangères n’a pas répondu aux sollicitations des agences de presse.