Les Emirats arabes unis veulent renforcer leurs investissements en Algérie dans plusieurs domaines à l’image de la construction et la gestion des ports et aéroports et dans les transports.
C’est ce qu’a annoncé, hier le ministre du Développement économique de l’Emirat d’Abou Dhabi (Emirats arabes unis) M. Nacer Ben Ahmed Esouidi à la tête d’une délégation d’hommes d’affaires qui effectuait une visite à Alger.
«Le gouvernement d’Abou Dhabi est disposé à mettre son expérience en matière de construction des ports et des zones industrielles au service des projets des travaux publics en Algérie», a affirmé le ministre émirati qui a été reçu par le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul. Une annonce qui sera traduite dans les faits par une mission d’exploration des investisseurs de son pays des potentialités d’investissements en Algérie.
La délégation émiratie est composée de responsables de la société d’investissement d’Abou Dhabi, de l’entreprise des zones industrielles, de la chambre de commerce d’Abou Dhabi et de la société Moubadala. Dans une déclaration à l’APS, le directeur du développement financier de la société Mubadala M. Ahmed El Adaoui s’est dit «très intéressés par l’investissement dans la construction et la gestion des ports, aéroports et transport terrestre».
Forte dans son succès dans le projet de production d’électricité de la wilaya de Tipasa, cette société qui relève du gouvernement d’Abou Dhabi avait exprimé mardi son intention d’investir dans le secteur des eaux en Algérie. De son côté, M. Ghoul a relevé que l’Algérie recèle un important potentiel d’investissement touchant des «domaines variés susceptibles de renforcer le partenariat algéro-émirati».
«Le ministère des Travaux publics, a-t-il poursuivi, cherche des partenaires pour la réalisation d’un ou deux ports à 50 jusqu’à 70 km à l’est et à l’ouest de la capitale afin de désengorger le port d’Alger», a encore déclaré M.Ghoul qui ajoute que «plusieurs projets sont proposés actuellement au partenariat à l’image de la création de ports marchands en Algérie, l’extension et la modernisation des ports d’Oran, de Annaba, de Skikda et de Jijel». «Ces ports, a-t-il ajouté, nécessitent non seulement l’extension des infrastructures mais aussi la modernisation de leur gestion».
Dans le domaine aéroportuaire, Amar Ghoul a cité des projets ouverts au partenariat: «43 aéroports des lignes domestiques sont ciblés par des opérations de mise à niveau afin de devenir des aérodromes internationaux et que 12 aéroports internationaux seront modernisés».
Le ministre des Travaux publics a affirmé que «le secteur du transport terrestre est aussi ouvert au partenariat dans tous ses segments (transport urbain, interwilayas, transport ferroviaire et tramway».
La desserte par bus de la ligne reliant Alger à Tamanrasset est notamment citée comme un bon exemple d’investissement. De son côté, la société émirati Moubadala compte investir dans le secteur hydraulique en Algérie après le succès de son investissement dans le domaine de la production d’énergie en partenariat avec Sonatrach et Sonelgaz. Le projet consiste en la création d’une station de production d’énergie d’une capacité de 1200 Mégawatts à Hadjrat Nous près de Tipaza.
Le projet a été lancé en juin 2009, avec un investissement émirati d’un milliard de dollars. Les émiratis comptent aussi investir dans la pharmacie, l’environnement, les technologies de l’information et la communication (TIC) ainsi que dans l’agriculture. Les deux pays ont convenu au terme d’un accord de créer un conseil d’affaires commun qui tiendra des réunions semestrielles pour encourager les hommes d’affaires des deux pays.
Amine L.