Les émigrés se bousculent vers «DAR EL BEÏDA»,Vingt minutes pour un enregistrement!

Les émigrés se bousculent vers «DAR EL BEÏDA»,Vingt minutes pour un enregistrement!

Les guichets réservés aux passagers à destination de l’Hexagone, enregistrent une forte affluence

Des familles, accompagnées de leurs enfants et chargées de bagages, s’impatientent et se bousculent devant les guichets d’enregistrement.

L’été tire à sa fin. L’heure du retour pour les émigrés a sonné. Les tracasseries administratives mettent les voyageurs dans l’embarras et le désarroi. A l’aéroport international d’Alger (Houari- Boumediene), c’est la bousculade.

C’est une véritable marée humaine qui a investi l’aéroport ces derniers jours, à l’approche de la rentrée sociale. Des familles, accompagnées de leurs enfants et chargées de bagages, s’impatientent et se bousculent devant les guichets d’enregistrement pour remplir les formalités d’usage. Les touristes étrangers sont, eux aussi, concernés même si pour certains, il s’agit de leur première visite, tandis qu’il est question de plusieurs visites, pour d’autres.

Les guichets réservés aux passagers à destination de l’Hexagone, enregistrent une grande et forte affluence. «Beaucoup reste à faire dans nos aéroports pour pouvoir assurer la fluidité de la circulation des passagers» se désole Rym, une passagère à destination de Paris. Selon elle, l’aéroport international d’Alger a besoin d’être modernisé et hissé au rang des grands aéroports internationaux pour faciliter aux passagers leurs conditions de voyage. Pourtant, assène-t-elle, l’Algérie a les moyens financiers pour construire et aménager des structures aéroportuaires et portuaires de haut niveau. Cet avis est partagé par Hocine, un voyageur pour Saint-Étienne (France). Accompagné par sa femme et ses deux enfants, Hocine est arrivé à 20 heures, alors que son départ est prévu à 3 heures du matin. «Je suis venu aussitôt pour ne pas rater mon avion. Car, rien n’est sûr chez nous» témoigne-t-il, avant de poursuivre: «Je préfère passer une nuit blanche ici même à l’intérieur de l’aéroport sur les bancs réservés aux voyageurs que venir par exemple une heure avant mon départ», assure Hocine. Et de soutenir: «Il faut toujours faire attention et se méfier des surprises avec les compagnies aériennes qui assurent les vols, mais aussi avec les bureaux d’enregistrement où on s’y trouve à faire la file une heure durant». Pourtant, dit-il, les responsables de l’aéroport aurait dû mobiliser plus d’agent et ouvrir plusieurs guichets pour l’enregistrement des bagages et des documents, au lieu de laisser la foule s’agglutiner autour des guichets. Lui emboîtant le pas, un sexagénaire à destination de Paris. Tout excédé, il fulmine«Je suis là (guichet 9) depuis presque 40 minutes et ça n’avance pas. Pourtant, tout est informatisé et il s’agit rien que d’enregistrer les bagages et documents officiels du passager». La lenteur de l’enregistrement des voyageurs est observée dans tous les bureaux. Ce sont tous les passagers qui se plaignent et souhaitent que ces problèmes soient résolus et traités par les responsables concernés pour alléger leurs conditions de voyage. L’enregistrement d’un passager dure plus de 20 minutes, avons-nous remarqué sur place. Pourtant, il est signalé que l’ensemble des services opérationnels au niveau de cette infrastructure ont mis le paquet. Ils sont nombreux à veiller au bon déroulement de toutes les opérations, dit-on. Et pour ce qui est de la lenteur des enregistrements signalés, l’un des responsables de l’aéroport a indiqué que cela est dû surtout au contrôle rigoureux des passagers. Ce sont des mesures de sécurité, qui s’inscrivent dans le cadre du dispositif sécuritaire spécial, mis en oeuvre à l’aéroport international.