Certaines régions du pays ont renoué hier, après une courte récréation, avec les émeutes. Il s’agit principalement de Béjaïa, Bouira, Tizi-Ouzou ainsi que quelques quartiers de la capitale.
À Béjaïa, les manifestations ont repris à Tichy, Aokas ainsi que dans la localité de Souk El- Tenine et la ville d’El Kseur. A Tizi-Ouzou, les manifestants ont investi l’avenue principale de la ville. Ces jeunes ont incendié des pneus et dressé des barricades. Selon des témoins présents sur place, les agents de l’ordre, face aux jets de prières, sont intervenus en tirant du gaz lacrymogène. En outre, la RN 12 a été fermée à Oued Aïssi. Par ailleurs, Tadmaït s’est distinguée, au milieu des émeutes, par une grève générale observée par les commerçants. Par ailleurs, des incidents ont éclaté, durant la journée d’hier, dans la localité de Aïn El-Hammam. Concernant la wilaya de Bouira, des manifestants ont investi plusieurs lycées de la ville, obligeant ainsi la Direction de l’éducation à fermer les établissements et libérer les élèves de crainte de débordements. Dans la même wilaya, les manifestants ont incendié un atelier avant que les forces de l’ordre n’interviennent. Dans la capitale, malgré un retour à la normale, hier, dans plusieurs localités quelques émeutes entre les jeunes et les forces de l’ordre ont éclatées dans la localité de Bachdjdarrah. Selon des témoins, la localité de la Verte Rive à Bordj El-Kiffan était le théâtre de violents affrontements. A Bab Ezzouar et Bordj El Kifan, malgré la présence musclée des brigades antiémeutes plusieurs echauffourées ont éclaté entre ces derniers et les jeunes manifestants. La localité d’El-Hamiz, réputée par le commerce de l’électroménager, a, pour sa part, connu plusieurs affrontements. Sur un autre plan, il est toutefois utile de noter que le trafic ferroviaire, interrompu pour des raisons de sécurité, a repris progressivement.