evenant d’un déplacement de trois jours dans la wilaya de Ouargla en proie à des émeutes pour cause de chômage qui touche de plus en plus la population du Sud, Mohand Tahar Chaâlal, directeur général de l’Agence nationale de l’emploi (Anem), a accusé les entreprises qui recrutent.
Un travail d’investigation mené sur le terrain par le Dg de l’Anem auprès des jeunes de la région, lesquels se sont plaints, selon Mohand Tahar Chaâlal, des entreprises qui font fi de la loi 04/19 obligeant tous les recruteurs de passer par l’Agence nationale de l’emploi.
Intervenant, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le Dg de l’Anem a également pointé du doigt les entreprises qui font de la sous-traitance de certains services pour le compte de grandes entreprises et qui n’offrent pas des salaires intéressants pour les jeunes du Sud. Toutefois, l’orateur a reconnu des défaillances au sein de son secteur. Des défaillances dont il compte venir à bout à travers certaines dépositions.
Dans le cadre de ce plan de redéploiement de son agence sur le terrain, l’invité de la Chaîne III a annoncé l’envoi d’une équipe technique dans la wilaya de Ouargla qui prendra en charge l’organisation du marché du travail au niveau local à travers l’informatisation de toute l’intermédiation qui se fait au niveau des offres et de la demande.
Il a également annoncé l’ouverture de cinq nouvelles agences sur l’ensemble du territoire de la wilaya d’Ouargla. Outre l’ouverture des cinq nouvelles agences de l’Anem, l’orateur a rappelé la mission de la délégation du ministère du Travail qui a la charge de vérifier les conditions dans lesquelles sont recrutés les jeunes par les entreprises activant dans la région en dehors de la loi 04/19. Que chacun assume sa responsabilité.
Mohand Tahar Chaâlal a saisi le ministère du Commerce par rapport à la question des sous-traitants qui pose selon lui, un sérieux problème concernant le «placement des travailleurs déguisé» et auxquels ils accordent des salaires inférieurs par rapport à ce qu’offrent les entreprises.
Une telle situation à engendré un mécontentement chez les chômeurs de la région qui exigent que les demandes et offres d’emplois soient diffusées par internet afin d’éviter les passe-droits dans le recrutement des travailleurs. Mohand Tahar Chaâlal n’a pas écarté l’éventualité de retrait des agréments des entreprises qui ne respectent pas les lois en vigueur.
70% DES JEUNES N’ONT PAS DE QUALIFICATIONS
Autre problème soulevé par le Dg de l’Anem, qui complique davantage la mission de l’Etat dans la prise en charge des doléances des chômeurs de la région, celui lié à la question de la qualification des demandeurs d’emplois, puisque, selon lui, environ 77% n’ont pas de qualifications requises leur permettant d’accéder à certains emplois.
Pour y remédier, Mohand Tahar Chaâlal parle d’un programme d’encadrement que va mener son agence envers ces jeunes pour leur offrir une formation spécialisée. À ce titre, il a rappelé que l’Anem est passée de 16 à 65% en terme d’encadrement avec un tissu de 218 agences au niveau national. L’Anem projette d’informatiser, prochainement, l’inscription des demandes et de l’offre d’emploi sur internet.
4000 projets financés par au large de l’Espagne l’Ansej en un seul mois
La création de projets pilotés par l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej), la Caisse nationale d’assurance chômage (Cnac) est passée de 3 000 projets le mois de mars dernier à 8000 projets à fin mai. C’est ce qu’a indiqué le Dg de l’Anem, Mohand Tahar Chaâlal. Il a souligné que les deux agences ont reçu plus de 300 000 dossiers et qu’elles ont validé près de 60 000 dossiers. Rien que pour le mois de mai écoulé, l’Ansej a financé 4 000 projets. Il a précisé que l’Ansej n’a jamais financé autant de projets en un seul mois.
H. N. A.