K. B.

Cela constitue l’une des problématiques les plus importantes. L’objectif de cette rencontre, expliquent les organisateurs, est d’appréhender les manières de penser et les modes d’action des élites, en Méditerranée, depuis l’époque moderne jusqu’à nos jours, à travers une «entrée» originale, la construction des espaces, et cela dans des domaines aussi divers que le culturel, le politique, le social et l’économique.
Au regard des approches inhérentes à la thématique de l’élite, dans l’espace méditerranéen, ce colloque a, aussi, pour objectif d’articuler sa problématique autour de nombreux axes, tels que l’écriture de l’histoire des élites en Méditerranée à l’époque médiévale, les aspects de l’élite et son influence sur l’humanité (les modèles humains), l’élite et son évolution, à travers les siècles et les sociétés (l’honnête homme, la suprématie, la puissance, la supériorité), les élites algériennes du XIXe et XXe siècles, l’élite ou les minorités face à la masse, aux majorités, aux mouvements sociaux, l’élite, l’intelligentsia et le pouvoir, ainsi que les modalités de soumission (Les propositions de communication en arabe, français, anglais, espagnol), souligne-t-on. Des hommes plus grands que leur temps, faits pour ouvrir des voies nouvelles et y attirer leurs contemporains, par la force d’un grand exemple et par la persuasion.
L’élite est censée voir clair, aller droit et entraîner les autres à sa suite. Mais, ces groupes restreints, en raison d’une série de caractéristiques qui leur serait propre, s’assuraient-ils une domination politique, intellectuelle, sociale, morale et matérielle, sur le reste de la société ? Si la réponse est oui, comment ces groupes sont-ils définis et organisés ? Sont-ils représentés, ou bien se représentent-ils eux-mêmes collectivement ou par une somme d’individualités? Faut-il parler d’élite au singulier ou d’élites au pluriel ? Et quel est le champ lexical pour désigner cela ? S’agit-il de groupes informels ou bien ces groupes sont-ils institutionnalisés ? Et s’ils le sont, quels moyens sont mis en œuvre pour les institutionnaliser : Le droit ? La religion ? La guerre ? La propriété ? L’honneur ? De ce constat, quels pourraient être les principaux critères identitaires valables, marqueurs de distinction de ces élites en Méditerranée depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours ?

Autant de questions qui sont posées et débattues, lors de ce colloque, qui s’achèvera aujourd’hui, par des recommandations des participants sur les élites andalouses, les élites au Maghreb central (époque médiévale-moderne), la formation d’une élite lettrée en Algérie, les élites au service de la Cause algérienne, les élites tlemcéniennes, à travers les âges, les cercles d’élites et spiritualités musulmanes, les concepts et représentations (Les élites d’aujourd’hui), et l’écriture de l’histoire des élites en Méditerranée, à l’époque médiévale. A noter la mauvaise organisation lors de ce Colloque international où les communications ont été projetées à même le mur et une sonorisation quasi absente dans la salle des conférences.