Ce qui s’est passé, ce mercredi après midi au CEM Abderrahmane Mira, situé dans le quartier populaire des Planteurs, ne peut et ne doit en aucun cas être passé sous silence et pour cause, 12 personnes toutes encagoulées et armées de sabres, couteaux et fusils à pompes ont investi l’établissement scolaire et ont fait sortir, sous une panique indescriptible, élèves, enseignants et personnel administratif qui s’y trouvaient.
Le seuil de tolérance a été largement dépassé, à la fin de cette semaine et la violence ainsi que le non-droit ont pris le pas sur les lois qui régissent la république, lorsque ce mercredi aux environs de 15 heures, des individus masqués et armés jusqu’aux dents ont délibérément violé une enceinte sacrée, telle celle du CEM Abderrahmane Mira qui se trouve en plein quartier des Planteurs, relevant de la circonscription de Sidi El Houari.
Peur et panique se sont emparées légitimement des élèves, de leurs enseignants ainsi que du personnel administratif sans défense, tous évacués sous la menace de leur établissement qui compte 1.100 élèves. Le lendemain, aucun parent n’a voulu laisser ses enfants rejoindre le collège, par peur de revivre le même cauchemar.
On apprendra que les proches du personnel et beaucoup d’habitants du quartier ont décidé de porter plainte auprès du procureur de la République et ce, afin de dénoncer la situation dramatique dans laquelle le CEM Abderrahmane Mira se débat, depuis plusieurs années, sans pour autant qu’aucune autorité n’ait, jusqu’à cette fâcheuse situation survenue mercredi dernier, pu mettre en place un dispositif pouvant protéger des citoyens algériens, ainsi que stipulé dans notre constitution. Un parent dira à ce propos: «C’est un vrai cauchemar qu’ont vécu nos enfants, mercredi dernier.
Comment estil possible que, de nos jours encore, un groupe armé puisse rentrer dans un collège et faire sortir, en toute impunité et sous la menace d’armes, des centaines d’élèves.» Un autre parent dira dans ce même contexte: «Nous en sommes à notre énième plainte, auprès des autorités et rien n’a été fait. Fautil qu’un crime aussi grave que celui de mercredi passé arrive, pour que ces dernières puissent agir ou encore faut-il s’armer pour protéger nos enfants?»
Des propos très durs qui soulèvent de nombreuses interrogations sur des situations qui relèvent de la grande délinquance, mais qui ne relèvent pas seulement des prérogatives des forces de l’ordre, mais toutes les autorités, les pouvoirs publics et la société civile sont vivement interpellés, du wali au maire qui ont, eux aussi, les prérogatives et le devoir pour imposer la sécurité de leurs administrés.
A quand donc une campagne électorale, avec comme thème principal la sécurité et la tolérance zéro, le citoyen à besoin de cela pour aller voter librement. Nous reviendrons sur la situation du CEM Abderrahmane Mira et les éventuelles dispositions prises par les pouvoirs publics face à une violence qui semble et reste au jour d’aujourd’hui anormalement impunie.
Zitouni M.