L’addition s’annonce compliquée au deuxième trimestre dans le secteur de l’éducation. Les dossiers litigieux n’ont pas connu une réelle avancée. Les syndicats du secteur peu emballés par les rencontres bilatérales tenues avec la tutelle, restent vigilants, revendicatifs, voire même offensifs.
La reprise des cours risque d’être compromise à en croire les représentants des organisations syndicales qui s’attendent à une reprise sous pression à partir d’aujourd’hui.
Le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), qui participait à une rencontre consacrée au bilan des rencontres avec la tutelle autour des revendications socioprofessionnelles des travailleurs de l’éducation nationale, n’a pas manqué l’occasion de critiquer la décision de la tutelle relative à l’intégration des professeurs de l’enseignement technique dans le cycle moyen sans tenir compte de l’ancienneté sachant que leur majorité sont proches de la retraite.
“Nous n’avons pas été consultés à ce propos”, a- déclaré Meziane Meriane, coordinateur national du syndicat qui semble ne pas être disposé à donner un blanc-seing à ce sujet.
Il n’y a pas que le Snapest qui est sur ses gardes, le responsable de l’information au Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), Messaoud Boudiba, (qui s’est retiré de la rencontre qui l’a réuni avec les services du ministère ) a manifesté son mécontentement quant au niveau de satisfaction des revendications du partenaire social par le ministère, appelant à la formation d’une commission tripartite (syndicats, ministère de l’Education, direction général de la Fonction publique).
Cette formation syndicale convoquera au cours de cette semaine son Conseil national au cours duquel il sera décidé de la suite à donner à leur mouvement entamé au premier trimestre. Idem pour l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) pour qui la grève est devenue le seul recours pour tenter d’obtenir satisfaction.
Le Conseil des lycées d’Alger (CLA), quant à lui, a proposé la revalorisation du point indiciaire à travers la révision du statut particulier qui nécessite, selon son porte-parole, des amendements. Une autre équation difficile à résoudre selon le CLA, il s’agit de la surcharge des classes, appelant à trouver une solution pour soulager les établissements pleins à craquer.
Il convient de rappeler que les syndicats de l’éducation ont déjà conclu des PV en octobre dernier avec le ministre. Un accord qui a débouché justement sur la fin d’une grève qui a chamboulé le déroulement des cours des semaines durant, dont le rattrapage n’a pas été effectué jusqu’à présent dans certains établissements.
En attendant une éventuelle éclaircie avant les examens officiels, dont les dates ont été avancées cette année en raison de la tenue de la Coupe du monde, de lourds nuages pèsent sur les élèves et les effectifs de vie scolaire tels que la médecine du travail, le seuil des programmes, le logement de fonction, le statut particulier, les mauvais résultats scolaires…
Avouons-le, les mauvaises notes obtenues au 1er trimestre inquiètent sérieusement. Le secteur aurait besoin d’une stratégie bien étudiée afin d’éviter un rendement catastrophique vers la fin de l’année.
R. A.