Ils étaient près de mille lycéens à avoir marché
Les candidats au baccalauréat craignent de ne pas achever le programme dans les temps impartis et exigent une limite de cours à réviser.
Les élèves des classes de terminale de l’est algérois ont investi, hier, les rues d’Alger. Ils étaient près d’un millier a avoir marché de Bab Ezzouar (Est d’Alger) jusqu’au Ruisseau (Alger-Centre), où, ils ont observé un sit-in devant l’annexe du ministère de l’Education nationale. Ils étaient donc près de mille lycéens entre filles et garçons, à avoir emprunté le tracé de l’autoroute pour atteindre, au bout de cinq heures de parcours et sous étroite escorte policière, le 12e Arrondissement de la capitale (Ruisseau). «Nous avons été bloqués par les forces de l’ordre à Mohammadia (ex-Lavigerie) c’est pourquoi nous avons préféré rejoindre Alger par autoroute!» expliquait un jeune lycéen vers les coups de midi. Les élèves de 3e année secondaire de presque tout le secteur Est algérois, ont donc déserté les salles de cours pour exprimer leur crainte quant à «l’impossibilité de finir le programme dans les délais fixés par la tutelle» et ce d’autant, ont-ils expliqué, que cette année l’examen a été décalé pour le 3 juin, alors que l’année précédente il était fixé au 10 juin. «Nous sommes appelés à potasser tout le programme alors que la date d’examen a été avancée!» ont-ils ajouté en menaçant d’une grève ouverte. Signalons que la protestation des classes de terminale, toutes filières confondues, a commencé il y a plusieurs jours. Dépités, ils ont fait part de leurs doutes: «La note du ministère demeure au stade de promesse, nous voulons du concret!» ont-ils clamé en faisant ainsi part de leurs craintes de subir le prochain examen plutôt que de le passer réellement. Ils ont particulièrement insisté sur les fameux seuils fixant les leçons à réviser en prévision de l’épreuve décisive de 2012. A les en croire, «les cours sont bâclés et les étapes d’assimilation sous forme de travaux pratiques ne sont pas respectés par les professeurs». Finalement et à l’issue de la journée d’hier, responsables du ministère et représentants des lycéens auraient trouvé un terrain d’entente. La tutelle aurait même diligenté des bus pour ramener ces derniers vers leurs quartiers respectifs. Rappelons que le ministère de l’Education nationale avait auparavant annoncé que les mêmes modalités d’organisation des précédentes sessions du baccalauréat seront appliquées à la session du 3 juin prochain. L’on a surtout affirmé que les sujets du baccalauréat ne porteront que sur les cours «effectivement dispensés». En plus du temps réglementaire réservé à chaque sujet, une demi-heure supplémentaire sera accordée, a-t-on, en outre, stipulé. Si les lycéens haussent le ton en vue d’arracher des concessions afin d’augmenter leurs chances d’obtenir le sésame de l’enseignement supérieur, les étudiants semblent également manifester quelque fébrilité dans les campus. En effet, les étudiant de l’Epau (Ecole d’architecture et d’urbanisme) d’Alger, boycottent les cours. Ce débrayage dure depuis un mois et demi et est le propre des étudiants de 1ere et de 2e années. Leurs revendications sont communes et sont relatives au règlement intérieur de l’école et celui des classes préparatoires, mais aussi aux conditions de passage de la 2e année vers les paliers supérieurs. Le spectre de l’année blanche n’est pas loin.