Les élèves algériens désormais concernés par les tests anti-drogue : Ce que dit la nouvelle loi

Les élèves algériens désormais concernés par les tests anti-drogue : Ce que dit la nouvelle loi
Campagne de sensibilisation anti-drogue en milieu universitaire

L’Algérie renforce drastiquement sa lutte contre l’usage et le trafic de stupéfiants avec l’entrée en vigueur d’une nouvelle loi majeure. Désormais, tout candidat à un emploi, qu’il soit dans le secteur public ou privé, devra fournir une attestation prouvant qu’il ne consomme ni stupéfiants ni substances psychotropes.

Cette mesure, publiée au Journal Officiel n°43, marque un tournant significatif dans la politique du pays en matière de santé publique et d’emploi.

Tests de dépistage obligatoires pour décrocher un emploi en Algérie

Selon l’article 5-bis de cette nouvelle législation, les tests de dépistage sont désormais « exigés dans les dossiers des candidats aux concours de recrutement dans les administrations, les établissements et institutions publics, les établissements d’intérêt général et ceux ouverts au public et les institutions et organismes du secteur privé ».

Les modalités précises d’application de cet article seront définies ultérieurement par voie réglementaire, mais l’intention est claire : assainir les milieux professionnels et garantir un environnement de travail exempt de l’influence des drogues.

Les élèves aussi concernés : vers des tests anti-drogue à l’école

Mais la portée de cette loi ne se limite pas au monde du travail. La lutte contre la consommation de drogues s’étend également au milieu scolaire et de la formation professionnelle.

L’article 5 bis 10 stipule que les « examens médicaux périodiques des élèves dans les établissements d’enseignement, d’éducation et de formation peuvent comporter des analyses de dépistage précoce des signes d’usage de stupéfiants et/ou de substances psychotropes ».

🟢 À LIRE AUSSI : Des postes à pourvoir à l’aéroport d’Alger : la SGSIA recrute, qui peut postuler ?

Cependant, cette mesure est encadrée par le consentement des représentants légaux des élèves ou, le cas échéant, du juge des mineurs compétent, assurant ainsi une protection des droits individuels.

Une approche curative plutôt que répressive

Il est important de noter que cette loi adopte une approche préventive et curative plutôt que punitive pour les personnes dépistées positives. En effet, en cas de résultat positif, la personne concernée ne fera pas l’objet de sanctions judiciaires.

Elle sera « soumise aux mesures curatives prévues par la présente loi et ne peut faire l’objet de poursuites judiciaires en raison des résultats de ces analyses et celles-ci ne peuvent être utilisées à d’autres fins que celles prévues au présent article ».

🟢 À LIRE AUSSI : Formation professionnelle en Algérie : ce qui change avec la réforme

Cette disposition vise à encourager la prise en charge et le traitement, plutôt que la stigmatisation et la criminalisation des consommateurs.

L’introduction de cette législation intervient dans un contexte de préoccupations croissantes concernant l’ampleur de la consommation et du trafic de stupéfiants en Algérie.

Cette nouvelle loi représente donc une réponse forte et structurée face à un phénomène qui menace la société algérienne et vise à protéger la jeunesse et l’avenir professionnel du pays.