Les élections sénatoriales ont confirmé le net recul du fln face à ses concurrents Belkhadem sur le départ

Les élections sénatoriales ont confirmé le net recul du fln face à ses concurrents Belkhadem sur le départ

Le chef de file du FLN, de plus en plus ouvertement contesté par des adversaires de poids, est désormais dans ses tous petits souliers après avoir raté son ultime occasion de redresser la barre en sa faveur lors des élections sénatoriales de ce samedi. Le Courrier d’Algérie, au reste, avait été bien inspiré dans son ouverture de jeudi passé quand, évoquant ce même sujet, il titrait «sale temps pour Belkhadem».

Finalement, les choix faits par Belkhadem à l’occasion des dernières élections locales se sont avérés être des plus malheureux qui soient.



Celui qui accusait l’administration d’avoir mal interprété la loi, risquant d’entrer en conflit ouvert avec le Premier ministre ainsi que le ministre de l’Intérieur, avait tant bien que mal tenté de justifier le « semi-échec » de sa formation politique lors des élections locales du 29 novembre passé.

Le secrétaire général du FLN, qui avait promis de quitter ce poste au cas où il n’obtiendrait pas un minimum de 1 000 communes sur les 1 541 que compte le pays, a à peine dépassé que la moitié de ce chiffre. Or, le sursis obtenu par Belkhadem, qui a éprouvé le plus grand mal à se justifier lors d’une conférence de presse convoquée à la hâte, aura été de courte durée.

Preuve en est aujourd’hui administrée concernant le fait que les choix des candidats de Belkhadem, comme le soutiennent ses détracteurs, n’étaient pas judicieux. Beaucoup d’entre eux donnent l’air, en effet, d’avoir voté contre leur camp, à défaut de s’être mis à dos l’ensemble de leurs pairs (ce qui tendrait à prouver qu’ils n’ont pas bonne presse), à l’occasion des élections sénatoriales de ce samedi.

Sinon, comment explique que le FLN, avec pas moins de 7 191 élus locaux n’ait obtenu que 16 fauteuils sénatoriaux alors que le RND, dont le nombre de grands électeurs n’est que de 5 988 en ait arraché 24 ? De pareils résultats sonnent définitivement le glas pour Belkhadem. D’autant que le FLN détenait pas moins de 32 fauteuils sénatoriaux lors de la précédente mandature.

En clair, et après avoir louvoyé pendant longtemps, alternant ruses de guerre, carottes et bâtons contre ses adversaires et avec ses « partisans », Belkhadem n’aura pas d’autre choix que de soumettre son « mandat » de secrétaire général au vote lors de la session du comité central, instance suprême entre deux congrès, dont la tenue est prévue pour le mois de janvier prochain.

Or, il ne fait pratiquement aucun doute, aux yeux de plusieurs sources proches de l’ex-parti unique, qu’à la faveur d’une pareille éventualité, beaucoup d’indécis, d’adversaires non déclarés, et même d’ « amis » qui avaient déjà retourné leurs vestes par le passé, se ligueraient en masse contre Belkhadem, ce qui ne lui laissera aucune chance de sortir indemne de cette bataille.

Ouyahia, en revanche, a toutes les chances de sauver sa peau face à ses détracteurs, aussi puissants et déterminés soient-ils, à la faveur des résultats probants obtenus lors des élections locales, et confortés avec brio lors des sénatoriales de ce 29 décembre. Signalons, pour finir, que le FFS a également obtenu 2 sièges, les indépendants 3, le MPA, AHD 54, le Front Al- Moustakbel et le FNA un chacun.

Wassim Benrabah