Après le revers électoral subi lors des élections législatives, seuls le FJD et le FC, deux partis islamistes, dirigés respectivement par Abdellah Djaballah et Abdelmadjid Menasra, n’affichent pas d’enthousiasme pour les élections locales du 29 novembre qu’ils ont décidé de boycotter.
Les élections locales emballent presque tous les partis politiques, exceptées deux formations qui ont opté pour le boycott.
En effet, nombreux sont les partis qui ont confirmé leur participation au scrutin du 29 novembre prochain lesquels partis et administration se préparent activement.
Outre les partis connus de la scène politique, les formations accréditées à la faveur de la nouvelle loi électorale de janvier 2012, participeront en masse aux municipales. Jusque-là, à J-1 de la date limite de dépôt des candidatures, seuls deux partis ont annoncé officiellement leur décision de boycotter les prochaines locales.
Il s’agit du parti de Djaballah, dénommé Front pour la justice et la démocratie (FJD) qui en a fait l’annonce, à la mi-septembre lors d’une conférence de presse tenue au siège du parti, et le Front du changement (FC) dirigé par Abdelmadjid Menasra. Ces deux partis boycotteront ainsi les locales du 29 novembre, après le revers électoral subi lors du scrutin législatif.
Les deux partis, démotivés apparemment par les résultats décourageants des législatives du 10 mai dernier, ont pris la décision après une large consultation avec la base du parti et au sein des instances. Pour le Front du changement, dont le dirigeant n’est autre qu’un dissident du MSP, «ces élections sont organisées par les mêmes partis qui ont piétiné la volonté du peuple et falsifié les résultats des législatives».
Pour sa part, le secrétaire général du MSP, Bouguerra Soltani, qui était au départ indécis quant à la participation de son parti, participera. Soltani a menacé de se retirer des prochaines élections si les partis participants n’arrivaient pas à obtenir des listes électorales complètes. Par ailleurs, s’il y a un parti qui a marqué par sa participation, c’est bien le parti de Saïd Sadi.
Le RCD qui a boycotté les législatives du 10 mai, a décidé de participer aux locales de novembre prochain. Le parti a motivé sa participation par le caractère particulier de ce scrutin, tout en expliqant l’enjeu de ce double scrutin local et sa différence de celui du printemps écoulé.
Son frère «ennemi» le FFS prendra part également à ce scrutin local. Le premier secrétaire national du FFS, Ali Laskri a annoncé en septembre que son parti se présentera à ces élections pour poursuivre sa campagne en faveur de «l’instauration de la culture de la paix et du dialogue pacifique». Ceci étant, les préparatifs administratifs en prévision des locales du 29 novembre vont bon train.
A commencer par la révision exceptionnelle des listes électorales, opération en cours et qui se poursuivra jusqu’au 31 octobre prochain. La révision du fichier électoral, en prévision de cette échéance est ouverte depuis le 16 septembre, après la convocation du corps électoral le 1er septembre par décret présidentiel.
Toujours dans le cadre des préparatifs administratifs, les candidats affluent vers les services de la réglementation en vue d’y retirer les dossiers de candidature. Pour ce qui est de la surveillance, une commission nationale de supervision des élections locales est mise sur pied. Cette commission, présidée par Slimane Boudi, est constituée de 311 magistrats. Parallèlement à ces préparatifs administratifs, les partis politiques ont investi le terrain et mobilisé leurs militants.
Certains ont entamé des préparatifs à travers des rencontres avec leur base militante pour, d’une part, décider de la participation ou non et, d’autre part, pour mener la bataille des locales qui s’annonce plutôt rude. Le grand show se fera lors de l’entame officielle de la campagne électorale qui interviendra dans les prochains jours. Et les candidats auront beaucoup à faire pour tenter de persuader les électeurs d’aller aux urnes et autant que faire se peut…
Y. M.