Dans la foulée de cette consultation nationale, il y aura aussi des élections pour toutes les assemblées locales (Chambres, Sénats des Etats), 36 gouverneurs devront également être élus sur les 50 postes existants, une multitude d’autres fonctions comme les maires, les juges locaux, les shérifs…étant eux aussi de la partie.
Les Américains sont appelés aux urnes demain pour les élections de mi-mandat, une série de scrutins nationaux et locaux qui interviennent deux ans après la présidentielle remportée par un candidat républicain controversé, le milliardaire Donald Trump, et dont la tradition veut qu’elles soient considérées comme un référendum sur le bilan de la Maison-Blanche actuelle ainsi que de son administration. C’est ainsi que les 435 sièges de la Chambre des représentants, la Chambre basse du Congrès, vont être remis en jeu, sachant que les républicains dominaient cette instance avec 236 sièges contre 193 pour les démocrates et six vacants. Si le parti démocrate parvient à rafler 23 sièges supplémentaires, une probabilité de plus en plus forte selon les derniers sondages, il reprendrait le contrôle de cette Chambre en janvier prochain. Parallèlement, il y aura des élections qui vont impacter le Sénat et ses 100 sièges (deux par Etat), mais seul un tiers d’entre eux est concerné par un scrutin répétitif tous les deux ans alors que, cette année, 35 sièges sont à pourvoir. Là, les démocrates sont plutôt en mauvaise posture car ils doivent tout faire pour préserver leurs 26 sièges sortants dont six sont en grand danger contre 9 pour les républicains.
Les membres de cette Chambre sont élus pour six ans et les nouveaux prendront leurs fonction également en janvier prochain. Dans la foulée de cette consultation nationale, il y aura aussi des élections pour toutes les assemblées locales (Chambres, Sénats des Etats), 36 gouverneurs devront également être élus sur les 50 postes existants, une multitude d’autres fonctions comme les maires, les juges locaux, les shérifs…étant eux aussi de la partie. Enfin, les électeurs seront consultés sur un nombre conséquent d’initiatives locales pour la mise en oeuvre desquelles leur vote sera décisif.On l’imagine aisément, le camp du président Donald Trump doit être en effervescence, après une campagne électorale qui a vu le milliardaire se frotter à un rival inattendu, Barack Obama en l’occurrence! Celui-ci a en effet repris du service pour mobiliser les électeurs en faveur du camp démocrate, critiquant vertement une «politique de la haine» et mettant en garde contre les dangers qui menacent le pays sans jamais citer une seule fois le nom de Donald Trump, même si, celui-ci a repris la rhétorique raciste de la campagne présidentielle en parlant de Barack H.
(Hussein) Obama, c’est à dire en faisant référence au deuxième prénom musulman de l’ancien président.L’impact de ces consultations a toujours été crucial pour tous les présidents en exercice dès lors qu’un vote sanction a très souvent sanctionné, durant plus de 150 ans, leur parcours. Raison pour laquelle Donald Trump et son administration sont aux abois, craignant la perte de contrôle du Congrès. Une situation dramatique si les démocrates s’emparent de la Chambre des représentants et lancent aussitôt la procédure de destitution (empeachment) tant redoutée par le clan Trump. C’est la raison majeure pour laquelle les républicains ont tout fait pour ne pas perdre le contrôle du Congrès, sachant que la seule perte de la Chambre des représentants au profit des démocrates accroîtra la probabilité de la procédure de destitution qui pend sur la tête de Donald Trump. Et les déboires de celui-ci ne feraient que commencer car le parti de Barack Obama et de Bill et Hillary Clinton se fera une joie de déchaîner les commissions parlementaires chargées d’enquêter sur les soupçons de collusion présumée entre son équipe de campagne et la Russie durant la campagne présidentielle de 2016.
Pire, le scénario cataclysmique interviendrait au cas où les démocrates prendraient le contrôle du Sénat. Ils pourraient alors remettre en cause toutes les nominations faites par Trump et bloquer ses propositions à la Cour suprême, dans le système judiciaire et l’administration. Alarmé par les risques, Trump a mené campagne tambour battant dans huit Etats, en moins d’une semaine, mettant en exergue économique tandis que ses adversaires dénoncent ses élans racistes, ses freins à la santé et ses décisions préjudiciables à l’international. Si la personnalité du milliardaire est globalement jugée toxique, le fait que ces élections drainent assez peu les électeurs pourrait en fin de compte le servir, sauf que cette année, les jeunes se sont fortement mobilisés contre lui et pourraient à eux seuls créer la surprise.