Les travaux de la 11e session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien, coprésidés par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et son homologue malien, Abdoulaye Diop, ont débuté mardi à Bamako (Mali).
Les travaux du comité, qui se tiennent à huis clos, traiteront des nouvelles évolutions ayant marqué le premier anniversaire de la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation nationale au Mali, issu du processus d’Alger et des questions liées à la coopération bilatérale entre les deux pays.
Parmi ces évolutions, il convient de citer la signature, le dimanche dernier à Bamako, d’un protocole d’entente sur la mise sur pied des autorités intérimaires dans les cinq régions du nord du Mali, selon un calendrier arrêté de commun accord entre les signataires.
Cette évolution a été obtenue dans le sillage de la 9e réunion du Comité de suivi de la mise en œuvre de l’accord (CSA), piloté par l’Algérie, tenue les 13 et 14 juin à Bamako. Un représentant du président du Mali pour le suivi de la mise en œuvre de l’accord a été également désigné le 15 juin passé.
Ces nouvelles évolutions ont marqué le début de la deuxième année de la mise en œuvre de l’accord, suscitant ainsi l’optimisme des signataires de l’accord, du chef de la diplomatie algérienne, en visite de travail de deux jours au Mali, et de l’ensemble de l’équipe de la médiation internationale. Les bonnes volontés du président IBK
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, surnommé IBK selon ses initiales, a promis de « sauver ce texte » signé il y a un an. « La mise en œuvre d’un accord n’est jamais aisée.
Avec notre détermination, notre engagement et notre volonté politique, cet accord (…) connaîtra un succès », a assuré M. Keïta selon BBC Afrique. Selon certains analystes, il y a « quelques avancées » après la signature de l’accord. Pour preuve, selon eux, la situation sécuritaire du Mali tend à s’améliorer. Le texte a permis de faire taire les armes entre groupes armés signataires d’une part, et entre eux et le gouvernement d’autre part.
L’Algérie, qui dirige la médiation internationale ayant permis la signature de l’Accord dit d’Alger, a promis de ne ménager aucun effort pour la réussite de son application. « Nous avons bouclé une année durant laquelle les fondations d’une mise en œuvre sérieuse de l’accord ont été posées (…) Nous avons le sentiment que toutes les énergies au Mali, qui étaient hier dans une relation conflictuelle, ouvrent maintenant de nouveaux horizons au Mali », a affirmé M. Lamamra.
Le Mali partage dans sa partie septentrionale 1 300 kilomètres de frontière avec l’Algérie. Ce pays a été associé plusieurs fois aux processus de paix dans le nord du Mali, lequel est confronté à des rébellions depuis l’indépendance du pays en 1960.