Benbouzid s’est longuement expliqué sur la nouvelle mesure d’allégement du programme et des tranches horaires du primaire. Une fois de plus, le ministère de l’Education nationale a apporté un démenti catégorique quant à l’éventualité d’une fuite des sujets du baccalauréat. Aussi, Boubekeur Benbouzid lancera à l’endroit des faiseurs de rumeurs que «celui qui prétend avoir la preuve de fuite de sujets, n’a qu’à la publier sur Internet ou dans les journaux. Cette méthode m’aidera à ouvrir une enquête et à mettre un terme à la situation».
Et d’insister : «Je ne me permettrai jamais de garder le silence lorsque j’ai des preuves de l’existence d’une quelconque fuite». En effet, avant-hier, lors de la réunion des directeurs de wilaya du secteur au siège de son ministère, Boubekeur Benbouzid, ministre de l’Education nationale, a estimé qu’il était «impossible» qu’un tel fait ait eu lieu au vu des mesures de sécurisation qui entourent la rédaction et l’impression des sujets en question. Pour reprendre les termes du patron de la Maison de l’Education nationale concernant cette problématique, il assurera, aussi bien les candidats que leurs parents qu’«il n’y a pas eu de fuite de sujets du baccalauréat», soutenant qu’«il est impossible de fuiter en Algérie». Et d’expliquer que lors de l’élaboration des sujets d’examen, les rédacteurs sont mis en quarantaine, de façon à n’avoir aucun contact avec l’extérieur. A ce propos, il soulignera l’existence de brouilleurs de réseaux téléphoniquex, garantissant ainsi que «les communications téléphoniques des rédacteurs des sujets, s’ils ont pu téléphoner, sont enregistrées et si leurs communications ont porté sur les sujets d’examen ils seront poursuivis en justice».
A ces mesures d’isolement, le ministre ajoutera que parmi les précautions prises par son département afin justement d’éviter ce genre d’incident, celle d’annuler et de remplacer un sujet d’examen si une feuille d’examen venait à s’égarer. Pour rappel, mercredi dernier Boubekeur Khaldi, secrétaire général de l’Education nationale, a lui aussi démenti cette rumeur, défiant toute personne en possession d’une copie du sujet en question d’en apporter la preuve ou, mieux, de la communiquer à des chaînes satellitaires étrangères, Al Jazeera ou Al Arabya, en l’occurrence, qui «se seraient fait un grand plaisir pour révéler au grand jour cette catastrophe en Algérie» !
Dorénavant, pour le primaire les cours officiels se termineront à 14h30
Pour revenir à l’ordre du jour de ce regroupement des directeurs de wilaya (DE) dont les travaux se sont achevés tard dans la journée, Benbouzid s’est longuement expliqué sur la nouvelle mesure d’allègement du programme et des tranches horaires du primaire. De ce fait, il a annoncé qu’ à partir de la prochaine rentrée scolaire 2011-2012, le volume horaire hebdomadaire des élèves du cycle primaire n’accédera pas les 24h. L’emploi du temps scolaire des élèves se répartira donc pour la matinée de 8h à 11h15, et de 13h à 14h30 pour l’après-midi.
Dans ce contexte, aux parents qui travaillent et ayant soulevé le problème de ne pouvoir récupérer leurs chérubins à 14h30, Boubekeur Benbouzid les tranquillisera en affirmant que des mesures non obligatoires ont été prises pour pallier cette contrainte en ce sens où les écoles garderont les élèves au-delà de 14h30 jusqu’à 16h. Pour cela, expliquera-t-il, les parents devront autoriser, par écrit, leurs enfants à rester dans leurs écoles respectives où ils s’adonneront à des activités artistiques, culturelles et sportives, réviser leurs cours et préparer ceux du lendemain, mais aussi faire de la lecture qui sera obligatoire à partir de l’année prochaine.
L’année prochaine,il ne sera plus question de seuil pour le Bac
Par ailleurs, concernant la réorganisation du volume horaire, Boubekeur Khaldi a annoncé, lors de cette conférence qui a regroupé l’ensemble des directeurs de wilaya du secteur, qu’il sera question de débattre de la réorganisation des volumes horaires impartis aux trois cycles de l’enseignement. A ce sujet, le S/G de l’Education nationale a affirmé : «Nous venons de terminer le travail concernant le primaire,
le moyen et le secondaire, particulièrement la Terminale, à travers lequel nous avons revu le temps hebdomadaire et annuel nécessaire à l’exécution du programme». Aussi, dira-t-il : «Nous nous sommes assurés, particulièrement pour les classes de Terminale, que le programme scolaire convienne parfaitement au temps qui lui est imparti pour que les enseignants aient suffisamment de temps pour achever l’ensemble des cours vers la fin mai». Ce qui, expliquera-t-il, «nous évitera de parler et de revoir le seuil au-delà duquel les cours ne seront pas concernés
Par Lynda N. Bourebrab