Les promesses des pouvoirs publics sur l’amélioration des conditions d’accueil des membres de la communauté nationale établie à l’étranger ont été démenties par la dure réalité du terrain, vécue par nos émigrés en vacances en Algérie. Les « séjours à quai » et la cherté des billets de voyage ont encore troublé leur rêve de vacances paisibles.
«Reviens à la maison», c’est le slogan de la nouvelle initiative que le gouvernement à lancé en direction de la communauté nationale établie à l’étranger. Un projet destiné à permettre à des enfants d’émigrés de passer leurs vacances en Algérie au sein de familles d’accueil, initié par le Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères chargé de la communauté nationale à l’étranger, M. Belkacem Sahli. Ce dernier a dailleurs multiplié les visites dans les centres de vacances, aux postes frontières terrestres, dans les ports et les aéroports du pays pour s’enquérir des conditions d’accueil et de séjour de nos émigrés.
Et à chacune de ses visites, il annonce une initiative ou un projet pour inciter la diaspora à apprécier la destination Algérie. Pourtant, les préoccupations de la communauté nationale à l’étranger ne se limitent pas seulement à la période estivale. Des questions récurrentes, telles que le prix exorbitant des billets de voyage, les difficultés de transferts des fonds via le circuit bancaire national et le rapatriement des corps, entre autres revendications essentielles de la diaspora, ne semblent pas trouver échos auprès des pouvoirs publics.
L’autre réalité du terrain

« Mon voyage en famille, avec ma femme et mes trois filles dont une est âgée de 10 ans m’a coûté 1 900 euros », témoigne un vacancier émigré, scandalisé par les tarifs pratiqués par les compagnies aériennes desservant l’Algérie, pourtant nombreuses. « Ce n’est pas à ce prix-là qu’on va nous inciter à visiter l’Algérie », ajoute-t-il. Malgré ces tarifs élevés qui font le bonheur des compagnies aériennes, ces dernières ont montré leur incapacité à répondre à la forte demande en cette période de pointe en mobilisant plus de sièges. En l’absence de décisions concrètes des pouvoirs publics, c’est le mouvement associatif…en France qui prend en charge les doléances des compatriotes.
La mise en place du Collectif contre la cherté des transports vers l’Algérie (CCTA) est l’illustration de cette colère qui grogne depuis des années parmi les membres de la communauté algérienne établie à l’étranger. Ce mouvement a lancé un appel à manifester le 21 septembre prochain devant l’Ambassade d’Algérie à Paris pour encore dénoncer des tarifs de transports jugés excessifs « pratiqués par Air Algérie, l’ENTMV et ses pseudos concurrents ».
Des revendications qu’il compte transmettre au gouvernement et parmi lesquelles sont réitérés « l’amélioration de l’accueil dans les consulats et ambassades, dans les ports algériens, la validation des assurances automobiles étrangères en Algérie, la prise en charge des Chibanis, le renouvellement des passeports des Algériens sans-papiers et la reprise de l’importation des véhicules de moins de 5 ans ».