Après la parution d’un article les qualifiant de milliardaires, les 13 officiers des Douanes, qui en sont à leur 16e jour de grève, ont accusé le quotidien d’avoir «publié des informations erronées ayant un caractère diffamatoire et attentatoire à leur crédibilité et à leur intégrité».
Suite à la parution de cet article, il y a quatre jours, les douaniers grévistes ont usé de leur droit de réponse. Ainsi, expliquent-ils, «le droit de réponse est parvenu à la rédaction du journal arabophone Ennahar par le biais d’un huissier de justice», ajoutant «qu’au-delà du délai réglementaire de huit jours, le journal est tenu, en vertu des lois de la République,
de publier notre démenti, faute quoi nous entreprendrons une procédure devant les tribunaux et poursuivrons le journal en justice pour diffamation».
Ce sont les propos des grévistes, qui abordaient hier leur 16e jour de grève de la faim au sein de l’enceinte de l’UGTA. Avant-hier, trois d’entre eux ont été évacués à l’hôpital Mustapha par une ambulance de la mutuelle des Douanes en présence des éléments de la Protection civile et du SAMU.
Une entreprise qui devra se renouveler au vu de la dégradation de l’état de santé des grévistes qui demeurent «résolus et convaincus du bien-fondé de leur action». Ils déplorent «les manipulations et les tentatives opérées par des responsables de l’institution douanière tendant à réduire l’impact du mouvement», ajoutant que «ces derniers n’ont pas hésité à instrumentaliser certains médias à dessein de jeter le discrédit pour décourager les grévistes».
De leur côté, les responsables de la centrale syndicale de l’UGTA, censés faire l’arbitrage dans cette affaire syndico-syndicale, observent un silence incompréhensible.
«Le premier responsable de l’UGTA n’emprunte plus l’entrée principale pour accéder à son bureau mais la porte de service pour ne pas faire face aux grévistes, allongés pourtant à l’intérieur de l’édifi
«En évitant de prendre le pouls des grévistes quotidiennement, le SG de l’UGTA se dérobe à ses responsabilités et s’écarte des valeurs fondamentales constituant l’essence du syndicalisme, à savoir l’union et la solidarité». Pour le moment, les grévistes «entretiennent une foi inébranlable bien que conscients que le combat risque de durer».
D. Mentouri