Conteneur saisi par les douaniers
Les produits alimentaires et les outils de production continuent à être importés massivement par le biais des opérateurs transitant par le port d’Alger.
C’est ce qu’a révélé hier un bilan des douanes du port qui a souligné que 11,2 millions de tonnes de marchandises y ont transité en 2014. C’est une baisse par rapport aux 8,9 millions de tonnes enregistrées en 2011. Ces indications sont venues du directeur régional d’Alger-port des Douanes, Aïssa Boudergui. A l’occasion de la Journée mondiale, il a présenté un bilan de 2014 mettant en exergue le fait que 59% de conteneurs ont transité par le port qui concentre 26% du trafic hors hydrocarbures et autant à savoir 26% du mouvement de navires. L’année dernière, les douanes ont déjoué une tentative de transfert illégal de 20 millions de dollars impliquant 15 opérateurs important 72 conteneurs d’Asie et d’Europe et contenant des gravats et déchets.
Les douanes font état de 26 dossiers de transfert illégal de devises en 2013 et de 45 dossiers en 2014 alors que le montant des amendes est de 1,1 milliard de dinars. Les douanes comptent renforcer les contrôles sur tous les plans et le directeur régional Alger-port des Douanes a indiqué qu’un guichet unique électronique est prévu et réunira les prestations de divers services comme le port, les douanes ainsi que les importateurs et les exportateurs. D’ores et déjà, Boudergui a fait état du fonctionnement de sept scanners au port ce qui a contribué à déjouer des tentatives d’importation de produits prohibés comme les armes, les munitions et les stupéfiants. Le contrôle est quand même difficile avec les 857.000 conteneurs (équivalent vingt pieds) qui ont transité par le port en 2014 contre seulement 690.000 en 2011.
Les déclarations en douane ont été de 28.540 en 2014 contre 33.523 en 2013 et cette baisse de 13% est expliquée par M.Boudergui par l’exécution de cette opération dans les ports secs et aux entrepôts.
En ce qui concerne les recettes, les douanes du port d’Alger ont engrangé 114 milliards DA en 2014 contre 151 milliards en 2013 à cause de la réduction de l’importation du carburant suite au redémarrage de la raffinerie de Skikda et la régression du dédouanement au port.
Par ailleurs, parmi les 163 opérateurs économiques agréés, 110 d’entre eux activent au port d’Alger avec un délai record de traitement de marchandises de deux heures dans les circuits vert et orange totalisant 15% du trafic et ne nécessitant pas de contrôle physique. Quant au délai de dédouanement, il est de huit jours au port d’Alger qui a poursuivi en 2014 la lutte contre la contrefaçon avec 70 interventions et 6 plaintes reçues ayant donné lieu à la saisie de 250.000 articles.
En ce qui concerne les ferries, il y a eu 138 arrivées et autant de départs contre 146 en 2013 avec un délai de traitement de voyageurs d’une heure et 22 minutes contre 1 heure et 47 minutes en 2012 car de nombreuses déclarations s’effectuent à bord des navires. Le Premier ministre a indiqué récemment qu’un nouveau port sera construit à proximité de la capitale. Il a ajouté que tous les projets non prioritaires seront différés comme ceux de la construction de tramways et du transport ferroviaire. Les autres grands projets d’infrastructures comme les ports et les aéroports sont maintenus mais ce ne seront pas les étrangers qui les financeront car les banques locales seront sollicitées. La chute du prix du pétrole cause des contraintes pour continuer à importer du fait que le pays tire ses revenus en devises des exportations en hydrocarbures et qu’il ne peut par conséquent maintenir son rythme de dépenses s’il ne dispose pas d’une manne importante de 60 milliards de dollars par an.