Les adversaires d’Ahmed Ouyahia, qui réclament à cor et à cri le rapport du congrès extraordinaire, prévu du 5 au 7 mai prochain sont passés depuis hier à une étape supérieure de leur démarche. Ils ont adressé une requête au ministre de l’Intérieur pour lui demander d’interdire la tenue de ce congrès.
La requête en annulation se fonde sur des textes, la constitution, la loi sur les partis et le règlement intérieur. Les adversaires du congrès extraordinaire, qui ont dans leurs précédentes sorties médiatiques mis en relief le « non- respect de la procédure » dans la préparation des travaux, expliquent que la convocation du congrès extraordinaire devait avoir lieu dans les trois mois, jour pour jour, qui ont suivi la vacance du poste de secrétaire général.
Selon les arguments qu’ils ont développé dans la requête, un congrès extraordinaire est convoqué juste pour l’élection d’un nouvel SG. Exit donc, selon eux, le changement des textes internes, ni la composante des instances comme le Conseil national.
Kerroucha Smail, Hamri Mohamed Mehdi et Yahi Nessal, qui se sont exprimés dans la presse persistent à dire que le congrès intervient dans « un contexte politique qui n’est pas propice ».
Question : quelle sera la réponse du ministre de l’intérieur qui est placé dans une situation d’embarras. Et sa réponse, positive ou négative, donnera la température de la position des décideurs par rapport à ce congrès. Un non signifiera qu’en haut lieu on ne veut pas offrir à Ahmed Ouyahia une position qui lui permettra de peser dans l’équilibre des forces, au moment où la bataille de succession fait rage.
Un « oui » peut vouloir signifier que Ouyahia à la tête du RND est dans l’équation ou , au contraire, ne représente pas un danger. Du côté de la commission de préparation du congrès, on semble accorder peu d’attention à l’action des dissidents qualifiés d’ « agitateurs », dont certains, selon le chef de groupe parlementaire du RND « n’ont même pas leurs cartes de militants. « S’ils sont sûrs de leur poids, de leur influence, qu’ils aient le courage d’aller défendre leur point de vue devant les instances » défie, le chef de groupe du RND pour qui « le congrès aura bien lieu comme prévu .»