Les discussions autour du statut particulier des personnels de l’éducation ne sont pas encore arrivées à leur terme. L’ensemble des syndicats étaient réunis hier pour plancher sur la mouture finale dudit statut mais la rencontre a finalement été reportée à jeudi prochain.
Après les rencontres qui avaient réuni chacun des syndicats avec des représentants du ministère de l’Education, l’heure était hier à une rencontre à laquelle l’ensemble des syndicats représentatifs étaient conviés. Objectif : valider une copie du statut particulier et mettre à plat les divergences qui pouvaient exister entre les différents syndicats. A leur grande surprise, les syndicats qui pensaient se rendre à une réunion syndicats-ministère ont eu à constater la présence d’un représentant de la Fonction publique.
Une présence qui n’a pas été de leur goût puisque, disent-ils, l’heure n’était pas encore à la finalisation mais à une discussion entre syndicats. C’est ce qu’explique Messaoud Amriou, porte-parole de l’Unpef qui expliquait hier à la fin de la rencontre qu’«il était prévu une rencontre exclusivement entre syndicats et ministère de l’Education mais à notre grande surprise, nous avons constaté la présence d’un représentant de la Fonction publique qui, lui, ne défend pas du tout les mêmes positions que nous. C’est pour cette raison que nous avons proposé au représentant du ministère de l’Education une autre rencontre la semaine prochaine. On profitera de ce laps de temps pour peaufiner notre copie». Même son de cloche du côté du Snapest. Meziane Meriane, son coordonnateur national, expliquait hier que la réunion a finalement été reportée. «Aujourd’hui, il était question d’arriver à la mouture finale mais certaines de nos propositions n’ont pas été retenues et n’ont pas été prises en considération. Elles concernent notamment la classification. Nous considérons cela comme des bavures puisque à diplômes moindres, certains fonctionnaires sont mieux classés. Nous avions également formulé une proposition afin que le volume horaire soit adapté en fonction de l’ancienneté des professeurs. » Et d’ajouter : «Nous sommes cependant sceptiques et craignons que le ministère ne cherche qu’à gagner du temps.» De son côté, Nouar Larbi considère que la réunion d’hier n’a rien apporté. Plusieurs des propositions formulées par le Cnapest n’ont pas été retenues, ce qui motive la tenue d’une autre réunion au cours de laquelle le syndicat formulera ses propositions. Nouar Larbi estime, en effet, qu’un «consensus à 100 % entre les syndicats n’est pas possible mais tous les représentants du secteur partagent un minimum, à savoir que les travailleurs de l’éducation sont lésés».
N. I.
