Alors que les élèves ont repris ce dimanche les chemins des lycées, après une semaine de grève des enseignants, c’est maintenant les directeurs des établissements du secondaire eux mêmes qui menacent de se mettre en grève.
La raison de leur grogne est lié au nouveau statut qui, de leur point de vue, les lèsent compte tenue de leurs charges administratives et pédagogiques et de leur responsabilité pénale.
La coordination des directeurs des lycées activant dans le cadre de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation UNPEF a rendu public un communiqué au ton virulent à l’égard du ministère de l’éducation dans lequel elle invite les directeurs à se concerter pour lancer des actions de protestation. Le boycott des épreuves du baccalauréat ainsi que les activités pédagogiques est l’une des formes d’action proposée.
Le communiqué des coordinations de L’Unpef invite tous les directeurs du territoire national « à une forte mobilisation pour retrouver leur dignité écorchée ou à déposer leurs démission collective pour revenir à l’enseignement et accéder au poste d’enseignant formateur qui offre les mêmes avantages avec moins de missions et de responsabilités.
Le communiqué, en s’adressant au ministère de l’éducation invite ce dernier à revoir sa copie en révisant le statut de façon à donner aux DES (directeur de l’enseignement secondaire) un classement en rapport avec leurs charges et leurs responsabilités. En l’occurrence, ils dénoncent leur classement à l’échelle 16 du nouveau statut, qui les place au même niveau que certains enseignants, alors que les conditions de promotion au poste de directeurs sont autrement plus draconiennes. Autrement dit, les directeurs des lycées veulent être logés à meilleure enseigne. Question de « dignité » estime l’UNPEF.