Les deux sites d’information « Maghreb Émergent » et « RadioM » bloqués en Algerie

Les deux sites d’information « Maghreb Émergent » et « RadioM » bloqués en Algerie

Les deux sites d’informations et de la presse électronique en ligne maghrebergent.info et radiom.info ont été bloqués par les autorités concernées , ils sont interdits d’accès depuis ce matin pour des raisons de censure politique annonce l’éditeur dans un communiqué publié aujourd’hui sur Facebook.

« Nos deux sites d’information en ligne maghrebergent.info et radiom.info ont été bloqués pour le public en Algérie par les autorités de notre pays ce jeudi 9 avril à 17 h. Les vérifications d’usage avec l’hébergeur et les tests locaux sont convergents. Il s’agit d’une censure politique » écrit l’éditeur dans son communiqué.

L’éditeur des deux sites a notamment dénoncé la censure et l’acharnement  exercé par les autorités algériennes sur les médias et la presse , « Leur blocage aujourd’hui correspond à la pire séquence de répression de la liberté de la presse qu’aura connue l’Algérie depuis les assassinats de journalistes dans les années 90. Elle combine arrestation de journalistes indépendants (Khaled Drareni directeur de Casbah Tribune, présentateur du CPP de Radio M, et reporter dans le Hirak ), condammation à des peines de prison ferme de professionnels (Sofiane Merakchi), garde à vue (Said Boudour) et mise sous contrôle judiciaire d’autres (Mustapha Bendjama, rédaction de Assawt Al Akhar) et aggravation de la cyber-censure des journaux électroniques sur l’espace internet national » ajoute-il.

Pour rappel, Maghreb Emergent, est lancé en 2010, c’est le premier site de l’information économique en Algérie, tandis que le site d’information de Radio M est lié à la première web radio du pays lancée en 2013, ces deux journaux électroniques sont édités par le groupe « Interface Médias » dirigé par El Kadi Ihassane,  » Maghreb Emergent et de Radio M font cohabiter plus d’une vingtaine de professionnels, co-propriétaires pour une partie d’entre eux de leurs médias. Ces deux titres l’un spécialisé, l’autre généraliste, sont des piliers du nouveau paysage médiatique autour de la presse digitale dont le développement a été combattu (non reconnaissance de statut, interdiction de carte de presse et de publicité, répression) durant les années Bouteflika. Ils le resteront dans « l’Algérie nouvelle ». La tentative de les réduire au silence est vaine. Nous continuerons à pratiquer notre métier : informer en toute indépendance. Nous continuerons à le faire en particulier dans ce contexte de lutte contre la pandémie du Covid 19 ou nous avons déployé des efforts supplémentaires pour rendre plus lisible et plus intelligible l’évolution de la crise sanitaire. Radio M est déjà au cœur d’un réseau de solidarité citoyenne et participe à sa coordination par l’ouverture de son antenne aux auditeurs et acteurs civiques de notre pays. La censure n’aura pas raison de notre engagement professionnel et citoyen par ce temps de doute » , estime l’éditeur.

Rédaction d’Algérie360