Des frontières fermées, pour rappel, depuis 1994 à cause des attentats terroristes de Marakech. Depuis les deux peuples, algérien et marocain, sont séparés. Les responsables politiques des deux pays n’ont fait aucun effort pour se rapprocher. Au contraire, les deux côtés n’ont fait qu’enfoncer le clou. La guerre froide s’accentue de plus en plus par l’intermédiaire d’une presse interposée. Ce vieux conflit, inutile, entre les deux pays, date de lendemain de l’indépendance du pays, alors que durant la guerre de libération nationale l’ALN et le FLN entretenaient des relations impeccables avec le Makhzen. La genèse de l’affaire, à vrai dire, ce n’est pas seulement l’épineux problème de l’indépendance du Sahara occidentale, car L’Algérie officielle n’a jamais soutenu aucun mouvement libérateur depuis 1662. Le dernier exemple en date, c’est la libération de l’Azawad. Juste après la proclamation de l’indépendance du peuple Twareg du nord de mali, l’Algérie a vite envoyé « ses lieutenants » pour étouffer dans l’œuf cette victoire. A l’origine de la genèse de l’éternel litige entre l’Algérie et le Maroc, n’est autre que le père du premier chef d’état algérien Ahmed Benbella. Marocain de souche, le père de Hmimed a été chassé du Maroc au début des années 1900 pour sa collaboration avec les autorités coloniales françaises. La mort dans l’âme, il quitta le Maroc pour s’installer à la ville de Maghnia, à l’extrême ouest de l’Algérie. Au lendemain de l’indépendance de l’Algérie, Ahmed Benbella a été installée au sommet de l’Etat suite au coup d’état de l’armée des frontières, dirigée par Boumdiene et Boussouf. Une occasion pour Ahmed Benbella de prendre la revanche de son père. Il voue une haine indescriptible au Maroc, son pays d’origine. C’est à peu près, le cas des harkis Algériens établis en France qui haïssent l’Algérie. Pour cette raison, les deux pays ont faillit même arriver aux armes en deux reprises. L’incompétence des responsables des deux pays, qui ne portent pas les aspirations des deux peuples frères, n’ont jamais pu trouver une solution à ce conflit enfantin. Marocains et Algériens, sont pourtant des peuples amazighs, etc. Tous les ingrédients sont réunis. Mais Benbella a voulu autrement. Les autres dictateurs qui lui ont succédé, Boumdiène, Chadli Zeroual et Bouteflika, lui aussi natif de Oujda, n’ont fait que lui emboîter le pas. Par ailleurs, les chefs historiques de la révolution algérienne ne sont pas alignés avec les thèses d’Alger concernant le conflit avec le Maroc. Mohamed Boudiaf était même en compagnie de l’armée marocaine lors de la fameuse marche verte, en 1975. Aït Ahmed, reconnaissant le rôle joué par le Maroc pour l’indépendance de l’Algérie avait apporté récemment un démenti de taille concernant la prise d’otage des 6 chefs historiques par les services secrets français en 1956. « Le roi marocain n’avait rien avoir dans cette affaire. Il avait même proposé au Français son propre fils contre notre libération », avait décalé le leader du FFS sur une chaîne de télévision marocaine en 2009, dont sa bru n’est autre que la fille de Hassen II.
Nadia Iflis