Les investissements émiratis en Algérie ont atteint 10 milliards de dollars, a indiqué, hier, Obaid Bin Humaid al-Tayer, ministre émirati des Affaires financières, à l’ouverture du Forum d’investissement algéro-émirati organisé au Centre international des conférences Abdellatif-Rahal d’Alger.
Obaid Bin Humaid al-Tayer a relevé, par ailleurs, que les échanges entre son pays et l’Algérie ont atteint environ un milliard de dollars en 2016. Le ministre émirati trouve que ces chiffres, en constante augmentation, ne correspondent pas à l’ambition, du moins politique, affichée par les hautes autorités des deux pays.
Les Émirats arabes unis regardent “avec un grand intérêt les efforts faits par l’Algérie pour améliorer l’investissement”, a affirmé Obaid Bin Humaid al-Tayer, évoquant la loi sur la promotion de l’investissement publiée au Journal officiel. Pour autant, le responsable émirati veut plus de facilités “possibles” pour les investissements émiratis en Algérie “pour hisser à un niveau stratégique le partenariat entre les deux pays”.
Obaid Bin Humaid al-Tayer a estimé qu’il faut donner un rôle plus grand au secteur privé. Pour le ministre algérien de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, l’Algérie et les Émirats arabes unis “peuvent former deux pôles industriels et économiques dans l’espace arabe. Deux pôles de coopération et de complémentarité reliant ensemble trois continents”.

M. Bouchouareb a rappelé la signature de 40 accords et mémorandum d’entente relatifs, entre autres, à l’économie, à l’investissement, à la normalisation, à la gestion des parcs industriels, à la PME, à la non-double imposition… Une commission de suivi des investissements a été également mise en place.
“Le cadre institutionnel entre les deux pays est complet et couvre tous les aspects de la coopération”, a insisté M. Bouchouareb, pour qui le plus important est d’appliquer sur le terrain les accords signés.Le ministre de l’Industrie a expliqué que l’Algérie a pris toutes les mesures pour créer un environnement attractif pour les investissements étrangers.
Selon le président du Forum des chefs d’entreprise, Ali Haddad, il y aurait 14 sociétés émiraties qui activent sur le marché algérien, soit 0,2% du nombre des entreprises étrangères installées en Algérie. M. Haddad a constaté que les échanges commerciaux entre l’Algérie et les Émirats arabes unis ont évolué de 268 millions de dollars en 2012 à 343 millions de dollars en 2015, en hausse de 27%. Mais ils ne représentent que 0,4% des échanges commerciaux globaux de notre pays et 7% des échanges avec les pays arabes durant la même période. Le président du FCE a fait état de la baisse de 23% des exportations algériennes vers les Émirats arabes unis, alors que les importations algériennes en provenance de ce pays ont augmenté de 27%.
Plusieurs accords dans les secteurs de la mécanique, des énergies renouvelables et de l’agroalimentaire seront signés.