Selon une source digne de foi, nous apprenons que le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, n’a pas du tout apprécié la dernière sortie médiatique du capitaine Madjid Bougherra, où ce dernier martelait clairement que “si certains ne veulent pas être remplaçants, ils n’ont qu’à partir”.
Selon notre source, pour Raouraoua, “Bougherra a abordé un volet qui n’est pas de son ressort et a défloré un sujet qui couvait dans les coulisses, ce qui a failli déstabiliser le groupe à la veille d’un match capital contre le Sénégal”.
Du coup, lors de sa dernière visite à l’hôtel des Verts à Mongomo, Raouraoua a eu une discussion en aparté avec Bougherra et lui a clairement signifié qu’il n’avait “plus intérêt à faire ce genre de déclarations”. Selon notre source, Bougherra a justifié ses déclarations faites à chaud, juste au coup de sifflet final de la rencontre contre le Ghana, par le fait qu’il était “abattu par la défaite et qu’il se sentait même un peu coupable sur le but encaissé en fin de match”.
D’ailleurs, dans notre édition d’hier nous rapportions que, dans un entretien accordé dans la soirée même à France Football, Bougherra est revenu sur ses déclarations faites en conférence de presse après le match Ghana-Algérie. Le capitaine des Verts a en effet indiqué qu’il ne ciblait aucun joueur de la sélection algérienne lorsqu’il a déclaré que “celui qui est là, qui n’est pas content et qui met le groupe en péril n’a qu’à partir tout simplement”. “Ça me paraît être censé (ce qu’il a dit, ndlr), et vrai dans toutes les circonstances. Je parlais en général… Je vous rassure, en sélection algérienne, ce n’est pas un problème qui se pose. Comme avant chaque compétition, on se parle et tout le monde connaît les règles. On est une famille. Mais dire que j’ai ciblé qui que ce soit, ce sont des conneries”, dit-il. Et d’ajouter : “En tant que capitaine, j’ai parlé, et c’est tout. Djabou et Soudani sont des garçons extrêmement respectueux et très bien élevés. Depuis le début de la compétition, ils sont exemplaires”, niant justement avoir visé particulièrement ces deux éléments qui n’ont pas encore joué depuis le début de la CAN et qui ne seraient pas contents de leur statut de remplaçant. Bougherra a ajouté en outre qu’“en équipe nationale, nous sommes une famille. Il y a 23 joueurs, certains peuvent se plaindre, c’est logique, parce que nous sommes tous des compétiteurs, mais au jour d’aujourd’hui, s’il y a quelqu’un qui n’est pas content, il n’a qu’à partir, parce que le groupe est plus important. Cependant, il y a beaucoup de joueurs qui sont respectueux. Nous avons tenu une réunion avant même de partir, rien qu’à ce sujet. Il peut arriver à certains d’être déçus, mais en arrivant à l’hôtel, tout se passe bien. Ce qui est sûr, c’est que rien n’est plus important que l’équipe et le drapeau”.
S. L.