Les derniers rebondissements de l affaire DSK créent une onde de choc sur les primaires socialistes

Les derniers rebondissements de l affaire DSK créent une onde de choc sur les primaires socialistes
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En France, les derniers rebondissements de l’affaire DSK dont la fragilisation d’une partie de l’accusation portée contre lui pour agression sexuelle ainsi que la levée de son assignation à résidence à New York ont créé une onde de choc sur les primaires socialistes françaises.

L’une des questions qui se pose pour les socialistes est de savoir s’il faut revoir le calendrier des primaires car la clôture du dépôt des candidatures est fixée au 13 juillet.

Interrogée, la patronne du parti socialiste, Martine Aubry, a indiqué qu’elle n’avait pas l’intention de changer cette date pour l’instant. Une majorité des socialistes n’envisagent toutefois pas de retour de DSK, à l’image du porte-parole Benoît Hamon, qui a indiqué lundi qu’une candidature de DSK à la primaire était « l’hypothèse la plus faible ».

Les fidèles de l’ancien « meilleur candidat » du PS veulent croire quant à eux , qu’un possible non-lieu lui permettrait de revenir dans la course, alors que François Hollande mène sa campagne tambour battant et que Martine Aubry s’est déclarée mardi.

Un scénario rejeté vendredi soir par Harlem Désir, le premier secrétaire par intérim du PS qui a estimé qu’il faut « faire en sorte que celles et ceux qui souhaitent être candidats dans ces élections primaires puissent se présenter devant les Français », soulignant que « La période de dépôt des candidatures est ouverte, mais qu’ « il n’y a pas de raison de revenir sur ce calendrier » Samedi, Ségolène Royal, également candidate aux primaires, a indiqué qu’un report du calendrier des candidatures ne lui « posait aucun problème » mais à condition que DSK « le demande lui-même ».

Jean-Marie Le Guen, député de Paris, proche de Dominique Strauss-Kahn, a jugé lui aussi « tout à fait prématuré » d’évoquer le retour politique de son chef de file.

Deux autres candidats aux primaires, Arnaud Montebourg et Manuel Valls, n’ont vu aucune raison de changer les modalités et les dates des primaires. La droite observe pour sa part la consigne de silence qu’elle s’est fixée depuis le début de l’affaire.

« Nous devons attendre sereinement que la justice américaine fasse son travail. C’est la seule conduite à tenir dans cette affaire », a déclaré le Premier ministre François Fillon.

Un retour de Dominique Strauss-Kahn dans la course à la présidentielle de 2012 est possible s’il est blanchi mais les révélations sur son mode de vie risquent de peser lourd, estiment des analystes. « Cette affaire a permis de diffuser une image qui n’était pas la sienne auparavant dans l’opinion publique française, qui n’était pas informée par exemple du caractère un peu libertin de sa vie personnelle », note Gérald Bronner, professeur de sociologie à l’université de Strasbourg.

Avant toute l’affaire, l’ex-patron du FMI était très bien placé dans les sondages:il était donné meilleur candidat du PS et très largement vainqueur face à Nicolas Sarkozy.