Le plan d’action du gouvernement n’a pas fait l’unanimité au sein l’APN. Si le FLN et le RND le soutiennent aussi bien dans la forme que dans le fond, le PT et le FFS ont relevé des « ambiguïtés ».
Les représentants du FLN étaient nombreux à apporter leur soutien au plan d’action du gouvernement tout en faisant part de doléances exogènes. Ahmed Kharchi a indiqué que sa formation appuie toutes les mesures prévues dans le plan et salue les efforts engagés dans le cadre de la révision de la Constitution qu’il qualifie de « cadre réglementaire de référence ».
Rabeh Zebat du même parti a approuvé, lui aussi, le plan d’action souhaitant qu’il prenne en considération la réhabilitation morale et financière des députés et propose même de comptabiliser les années passées dans des entreprises publiques dans leur carrière de député. Un autre intervenant du même groupe a appelé à la révision du découpage administratif et à promouvoir certaines communes au rang de wilaya.
« Ce n’est pas normal que Bordj Badji Mokhtar dépende toujours d’Adrar », a-t-il regretté. Ourida El Arbi, du RND, a demandé au gouvernement de mettre en place une stratégie de gestion des concessions agricoles et de revoir le code de la famille en introduisant des mesures à même de donner la garde des enfants à la mère, même en cas de remariage. Abdelkader Boukraoui a, pour sa part, mis l’accent sur la nécessité de réhabiliter l’Université et les centres de formation comme il est impératif, selon lui, d’élever le niveau de l’école algérienne. Le secteur de l’éducation nationale a été, d’ailleurs, évoqué par plusieurs députés.
Unanimes, qu’ils soient du RND ou du FLN, ils ont appelé la ministre de l’Education nationale à mettre un terme aux cours particuliers que donnent en parallèle des enseignants et de cesser de limiter le seuil des cours pour les candidats au bac. Quant à l’opposition, une députée du FFS a souligné que le document du gouvernement n’a pas été clair sur plusieurs aspects, notamment en matière d’investissement. Selon elle, « pour encourager l’investissement étranger, il faudrait d’abord qu’il y ait une stabilité législative, un climat de confiance entre l’Etat et l’investisseur et une volonté de règlement des conflits ».
Elle a signalé, en outre, que « le gouvernement ne fixe pas des délais précis de réalisation ». L’élue a rappelé l’importance de mettre en place un département de planification « pour assurer une bonne maîtrise du budget de fonctionnement et d’équipement ». Sur l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste, le FFS a affiché un niet catégorique. « Nous désapprouvons ce projet tout simplement parce ce que nous ne maîtrisons pas la technologie, ce qui peut s’avérer dangereux pour non seulement l’environnement mais aussi pour le citoyen », a estimé l’élue.
Sur ce sujet, Namane Laouar du MSP soutient qu’« alors qu’auparavant, le gouvernement a parlé d’exploration, aujourd’hui, il nous annonce l’exploitation du gaz de schiste », avant d’ajouter que sur le plan économique, le programme du gouvernement n’a apporté aucune nouveauté. Ramdane Tazibt du Parti des travailleurs a noté que le plan d’action évoque le développement de l’économie mais sans donner de détails. « Nous n’avons enregistré aucune nouvelle mesure dans ce sens », a-t-il affirmé.
Wassila Ould Hamouda