Les députés pour des prérogatives plus larges au profit des présidents d’APC

Les députés pour des prérogatives plus larges au profit des présidents d’APC
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Les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé, dimanche lors du débat du projet de loi relative à la commune, à conférer aux présidents des Assemblées populaires communales (APC) des prérogatives plus larges à même de leur permettre d’accomplir leur mission au mieux de l’intérêt général à la lumière des derniers développements enregistrés sur la scène nationale. Les députés ont souligné, lors d’une séance plénière consacrée au débat du projet de loi relative à la commune, que les amendements introduits à cette loi « imposent des restrictions » à l’action du président d’APC et la prise de décision concernant l’octroi de logements et la réalisation de projets vitaux.

Dans ce contexte, les intervenants ont rejeté ces restrictions imposées au premier responsable de la gestion des affaires de la commune, laquelle constitue le cadre institutionnel de la démocratie et de la gestion de proximité. Ils ont souligné que ces restrictions réduisaient le rôle du président d’APC à celui d’un simple « agent administratif » et gestionnaire des affaires sociales et de l’hygiène.

Ils ont également précisé que la confiscation des prérogatives du président d’APC influait directement sur sa relation avec les différentes institutions notamment la daïra et la wilaya desquelles il relève ainsi que sa relation avec le citoyen en ce sens que « ses décisions et ses interventions ne sont nullement prises en compte ».

La limitation des prérogatives du président d’APC a nourrit le manque de confiance auprès du citoyen qui recourt de plus en plus aux hautes autorités ou à d’autres moyens non civilisationnels, selon les députés qui ont préconisé que la loi relative à la gestion des affaires de la commune contienne des mécanismes de gestion de l’APC régissant la relation entre le président et les élus.

Les problèmes induits par la mauvaise gestion ont été à l’origine de conflits au sein de plusieurs communes dont le règlement a nécessité d’importants efforts et beaucoup de temps au détriment du développement local, ont-ils souligné.

Les députés ont, d’autre part, souligné la nécessité d’engager une réflexion autour du nombre d’élus élus qu’il convient de revoir à la hausse en vue de mieux répondre aux préoccupations des citoyens, appelant par la même à revoir les mesures du retrait de confiance du président par les vice-présidents qui sont engagées dans certains cas « à des fins personnelles ». Les députés se sont félicités du volet relatif à la gestion des élections et au choix du président qui vise « à passer de la démocratie de forme à une démocratie populaire réelle ».

A travers les amendements et innovations qu’il apporte à la loi de 1990, le projet de loi définit les moyens d’adapter l’organisation, le fonctionnement et l’administration des communes aux nouvelles réalités politiques du pays. Le texte vise aussi à inscrire le citoyen au cœur « des préoccupations » en ce sens qu’il préconise de le consulter sur les choix et priorités du développement au niveau de la commune.