Quelque 200 députés sur 221 appartenant au groupe parlementaire du parti du Front de Libération Nationale (FLN) se sont réunis mardi pour accuser le ministre délégué chargé des relations avec le parlement, Tahar Khaoua, d’être l’instigateur d’une « campagne d’intox », de remettre en cause le leadership du parti et comptent lui interdire l’accès au Parlement.
Ces mêmes députés ont dans leur communiqué apporté un soutien à leur président de groupe Abdelkader Djemai : «nous, députés du groupe parlementaire du FLN à l’APN, dénonçons tous les complots fomentés par les partisans qui nagent dans des eaux troubles. Ceux qui n’hésitent pas à semer la zizanie et la discorde pour créer des dissensions dans les rangs du parti, et semer les troubles pour diviser son unité, sachant qu’elle est acquise grâce à la sagesse de M. Abdelkader Djemai».
Les députés ont interpellé le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lui demandant de rappeler à l’ordre le ministre Tahar Khaoua, accusé d’avoir un «comportement versatile, et de refuser de travailler dans la sérénité de peur que sa véritable nature ne soit dévoilée au grand jour» tout en dénonçant les « agissements du ministre délégué chargé des relations avec le Parlement visant à semer le trouble dans le groupe parlementaire du parti. »
Ces mêmes députés appellent la direction du parti à prendre les mesures qui s’imposent en vertu des textes réglementaires, afin que ce genre de «dépassements qui nuisent au parti» ne se reproduisent plus.
Les 200 députés ont réitéré leurs engagements et leur soutien au président du parti et président de la République, au Gouvernement, et font part de leur loyauté envers leurs dirigeants au sein du parti.